Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 06.11.2019 - elodie-boschet - 2 min  - vu 714 fois

GARD Directeurs d'école et enseignants maintiennent la pression

Ce matin devant l’inspection académique de Nîmes (Photo : CM)

Mobilisés à Nîmes et Alès à l’appel du syndicat Snuipp-FSU, des directeurs d'école et enseignants réclament une amélioration de leurs conditions de travail après le suicide d'une de leur collègue à Pantin, en septembre dernier.

Des enseignants de nouveau dans la rue. Ce mercredi à midi, ils étaient une dizaine à Nîmes et Alès à s'être rassemblés. La date n'a pas été choisie au hasard, puisqu'aujourd'hui se tenait au ministère de l’Éducation nationale un CHSCT (Comité d’hygiène et de sécurité au travail) exceptionnel.

Une réunion à laquelle Laurent Noé, le Dasen du Gard (directeur académique des services de l'Éducation nationale) participait. Un mois et demi après le suicide de Christine Renon, directrice d’école à Pantin, la tension est palpable. « Nous n’avons toujours pas vu de mesures concrètes », déplore Mathilde Canet, co-secrétaire départemental du Snuipp-FSU.

Et les quelques propositions formulées jusqu'à présent ne satisfont pas : « Le ministre veut recruter des jeunes en service civique pour gérer les relations avec les familles. C'est clairement pas une solution ! s'exclame Dany Bénézet, représentante du Snuipp-FSU et directrice d'école à Alès. Je préfère assurer cette mission moi-même plutôt que de la confier à un jeune de 20 ans en contrat de huit mois qui n'a pas d'expérience. »

La mobilisation était plus faible qu'en octobre dernier. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Si la mobilisation est moins importante que le 3 octobre, les revendications, elles, restent nombreuses. « Si l’Éducation nationale respectait simplement la loi, ça améliorerait beaucoup nos conditions de travail », avance Philippe Viannay, directeur d’école à Marguerittes. Avec, par exemple, « la présence d’un psychologue dans chaque école et d’un médecin pour les élèves et enseignants. »

Les manifestants demandent également « le rétablissement des RASED, ces éducateurs qui prenaient en charge les élèves en difficultés. » À l'heure actuelle, par manque de moyens, « tous les dossiers prennent du retard » et les directeurs disent « passer leur temps à faire deux tâches à la fois, comme enseigner à sa classe et répondre au téléphone car il n'y a pas de secrétaire. C'est incompatible. » 

Philippe Viannay l'affirme : « Le métier de professeur n’est pas n’importe quel métier. Nous sommes face à des enfants qui n’y sont pour rien. Lorsque vous transportez des cartons, vous pouvez toujours donner un coup de pied dedans ! » Enfin, Dany Bénézet déplore également « les injonctions hiérarchiques des inspecteurs » : « On nous dépossède de notre métier en nous imposant des méthodes pour faire de nous de simples exécutants. Moi j'ai pas besoin que M. Blanquer m'apprenne mon métier, cela fait trente ans que je suis instit' ! »

Coralie Mollaret (à Nîmes) et Élodie Boschet (à Alès)

Elodie Boschet

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