Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 10.01.2020 - boris-boutet - 3 min  - vu 1427 fois

LE 7H50 de Jean-Paul Franc : "Il y a encore beaucoup à faire à Aimargues"

Jean-Paul Franc, le maire d'Aimargues, souhaite briguer un troisième mandat. (Photo Boris Boutet)

Maire d'Aimargues depuis douze ans, Jean-Paul Franc a choisi Objectif Gard pour déclarer sa candidature pour un troisième mandat. 

On vous a quitté hésitant quant à la possibilité d’un troisième mandat, fin février. Qu’en est-il aujourd’hui ?

À vrai dire, je n'étais pas en position de dire si j’allais me présenter. 2019 a été chargée en termes de travaux lancés à Aimargues. De gros projets de réfection des rues débutaient et je souhaitais me concentrer sur mon rôle de maire. Car selon moi, quand on se déclare, on n’est plus maire, on est candidat. J'ai pas mal attendu, mais je crois qu'à un peu plus de deux mois des élections, c'est le bon moment pour déclarer ma candidature à un troisième mandat.

 Qu’est ce qui vous a convaincu de sauter le pas ?

Simplement le sentiment qu'il y a encore beaucoup à faire. Pour un maire, il n'est jamais facile de s'arrêter, surtout sans successeur, car on pense toujours pouvoir apporter à nos communes. Mais je pense que ce sera mon dernier mandat. J’ai travaillé 40 ans dans le privé et si les Aimarguois me réélisent ça fera 18 ans au service de ma ville. J'aspire aussi à profiter de ma famille. Il faut savoir arrêter.

Comment sera composée votre équipe ? 

Ma liste s'appelle " Continuons ensemble pour Aimargues ". Mon équipe est renouvelée aux deux tiers par rapport à 2014. Parmi les départs, il y a ceux qui ont souhaité arrêter et ceux qui n’ont pas fait l’affaire au cours du dernier mandat. La liste est composée à la fois d'Aimarguois de souche, d'anciens du village et de nouveaux arrivants. J'ai voulu représenter tous les quartiers et de nombreuses professions. À mes côtés, il y aura par exemple un ouvrier, un avocat ou un ancien colonel de gendarmerie. La liste sera sans étiquette et regroupera des personnalités aux tendances politiques variées.

Le Rassemblement national n'a pas souhaité proposer de liste à Aimargues, commune où il réalise pourtant des scores importants. On vous a parfois reproché d'être soutenu par l'extrême droite, notamment à la Communauté de communes. Êtes-vous "RN-compatible" ?

Tout ce que je peux dire, c'est que j'ai de bonnes relations avec les élus RN en Petite Camargue. Ce sont des élus de la République. Je les respecte comme les autres. Et je crois qu'ils me respectent aussi. On a toujours voulu me coller une étiquette. Lors de mes premières années à la mairie, on disait que j'étais communiste car j'avais été élu syndical quand je travaillais chez Perrier. Puis, on m'a dit que j'étais de Droite lorsque j'ai soutenu ma première adjointe, Caroline Breschit, encartée LR, quand elle s'est présentée au Conseil départemental. En réalité, je croyais simplement que c'était une bonne chose pour Aimargues d'y être représenté. Si j'avais été RN, je me serai déclaré RN. Ce n'est pas le cas.

Quels seront les principaux axes de votre projet ?

Je souhaite créer une salle multi-sports polyvalente où l'on pourra accueillir des spectacles et des animations sportives. La revalorisation du patrimoine, et notamment la réfection de la mairie et de l’église, vieillissantes, fait aussi partie de mes priorités. C'est quelque chose qu'on n'a pas pu faire jusqu'alors. Je m’engage également à ne pas augmenter les impôts durant tout le mandat. Nous bénéficions d'un excédent et pourrons investir.

Comment jugez-vous le bilan de votre mandat qui s'achève ? 

J'estime que l'on a fait du bon travail avec l’équipe actuelle. Globalement, nous avons accompli 80% de ce qui était annoncé dans notre programme. Côté finances, nous avons fait passer la commune de 12 à 5 ans d'endettement. Dans le même temps, nous avons investi 14 millions d'euros sur le mandat, dont 90% en autofinancement. Cela nous a permis d'avancer sur des projets ciblés, parmi lesquels l'école, la salle de sport, la voirie ou le rachat de l'ancien site de Gaz de France pour installer notre service technique.

Qu'en est-il de vos ambitions au sein de la Communauté de communes Petite Camargue ?

Après des débuts difficiles, nous avons pas mal de réalisations à notre actif sur ce mandat. Le tout sans augmentation d'impôt. La Communauté de communes se porte bien et je peux d'ores et déjà annoncer que, si je suis réélu à la mairie d'Aimargues, je proposerai à nouveau ma candidature à la tête de la Communauté de communes. Mais tout dépendra bien sûr de la configuration politique des communes après les élections.

Propos recueillis par Boris Boutet

Boris Boutet

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