Politique
Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 24.10.2020 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 1563 fois

LA ROUVIÈRE Le maire, Patrick de Gonzaga : « Je rêve d’avoir des transports en commun ! »

Le maire de la Rouvière, Patrick de Gonzaga (Photo : Coralie Mollaret)

Pour prendre le bus ou le train, les Roviérois sont obligés de se rendre à La Calmette ou à Saint-Geniès-de-Malgoirès. Le nouveau maire, Patrick de Gonzaga, espère que Nîmes métropole fera des transports en commun une priorité. 

Objectif Gard : Élu aux dernières municipales, vous avez succédé à Nicole Perrau. Tout le monde ne vous connaît pas. Pouvez-vous vous présenter ?

Patrick de Gonzaga : J’ai 61 ans, je suis retraité d’Enedis. J’ai commencé ma carrière comme électricien dans le bâtiment et j’ai terminé comme cadre dans une grande boite. Je suis à la retraite depuis 2017. Sous le précédent mandat j’étais troisième adjoint en charge de l’Urbanisme et des travaux. Puis en 2019, Nicole Perrau m’a dit qu’elle ne se présentait pas aux prochaines Municipales. La gestion d’une commune est différente depuis que nous sommes entrés dans la communauté d’Agglomération de Nîmes métropole. C’est beaucoup plus politique. Vous voyez bien certaines divergences qu’il y a dans les groupes… Moi, je n’avais jamais connu ça !   

Êtes-vous encarté ?

Non. C’est un choix. Après, j’ai mes convictions. Je ne suis pas venu au hasard en tant que maire. Beaucoup de gens sont venus me voir dans la commune. Mon passé, c’est quand même le service public. Pour moi, sans être au service de ses administrés, un maire doit être là pour les écouter et les protéger. 

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez été élu ? 

D’abord, une grande émotion. J’étais dans la salle des fêtes. Ma gorge était serrée, j’ai eu du mal à parler. C’est une grande fierté même s’il n’avait qu’une liste. Nous sommes 15 élus au conseil municipal. Dans le cadre de notre mode de scrutin, j’ai récolté le moins de voix : 81%. Mes collègues maires m’avaient prévenu. C’est un message des administrés pour me dire de faire mes preuves. Du moins, c’est comme ça que je l’ai pris. 

Comment définiriez-vous votre village ? 

On parle souvent de village dortoir parce que nous n’avons pas de commerce… Moi, je dirais que notre village a besoin d’une dynamique ! Il faut aller de l’avant et proposer. Aujourd’hui, une partie de nos habitants travaillent dans les hôpitaux de Nîmes, d’Alès. Nous avons pas mal d’actifs mais aussi des personnes âgées. Notre chance, c’est notre raccordement à la RN106. Nous sommes juste à côté de Nîmes, c’est le Clos Gaillard qui nous sépare de la commune. Concernant notre foncier, il ne nous reste plus beaucoup de terrains à bâtir… sauf pour notre zone d’activité économique qu’il faut continuer à remplir. 

Quelles ont été vos premières décisions depuis votre élection ?

D’abord, et ce n’est pas à négliger, il y a toute une organisation à mettre en œuvre. Je suis un bosseur. Aujourd’hui, je gère la mairie comme un chef d’entreprise. Je tiens d’ailleurs à remercier l’équipe et notre secrétaire de mairie, Céline Hoarau. Sans eux, je n’aurais jamais pu y arriver. Aujourd’hui, je me suis entouré de quatre adjoints pour gérer des portefeuilles. Ça me permet de partager mon temps à la mairie et au SMEG (Syndicat mixte d'électricité du Gard) dont je suis le vice-président en charge de 44 communes (renforcement du réseau, enfouissement de lignes et éclairage public…).  

Qu’en est-il des premiers projets lancés ? 

D’abord, des économies d’énergie en matière d’éclairage public. Nous allons remplacer nos 135 lampes pour passer au LED avec diminution d’intensité la nuit. Ensuite, notre foyer communal vieillit très mal. J’ai fait venir un architecte du CAUE (Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement) pour qu’il fasse une étude et des propositions. Ce foyer date de 1986. Il sert à accueillir des spectacles, des associations sportives. Sans doute que nous aurons besoin de Nîmes métropole pour réalise ce projet.

Justement, qu’attendez-vous de l’Agglomération de Nîmes métropole. 

Des fonds de concours, comme beaucoup de communes. Il faut dire la vérité. Ce que je peux constater, c’est que sur les transports en commun, Franck Proust a tenu sa promesse : les abonnements annuels sont passés de 140€ pour les communes de Leins Gardonnenque par an à 45€. J’espère que Nîmes métropole fera une priorité des transports. Moi je rêve d’avoir des transports en commun sur mon village. Aujourd’hui pour prendre le bus, vous devez vous rendre à La Calmette et pour prendre le train, à Saint-Genies. Si c’est possible, j’aimerais avoir une navette qui parte de La Rouvière pour rallier ces villages. 

Vous êtes adhérent du groupe EPNM (Ensemble pour Nîmes métropole) présidé par Fabienne Richard. Pourquoi ? 

Au départ, on devait conserver le groupe de Leins Gardonnenque. Et puis après le maire de Saint-Génies et celui de Moulézan sont partis dans le groupe de Franck Proust. Du coup, décision a été prise de créer ce groupe. Moi, j’ai suivi le mouvement. 

Propos recueillis par Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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