ALÈS MeltingPhot mêle culture et gastronomie pour vingt adultes et leurs enfants

Prise de vue finale pour un des plats, déclenchée par Gwendoline
- François DesmeuresSur trois journées, l'association MeltingPhot a utilisé les locaux de la Canrtine solidaire de Rochebelle pour concocter une série de recettes en lien avec l'origine des participants. Des plats qu'ils étaient, ensuite, chargés de mettre sous leur meilleur jour, dans leur plus beau décor, pour être pris en photo avec du matériel professionnel. Un livre d'une trentaine de recettes sortira de cette intitiave associative.
Sabrina est en train d'arrondir des boules de riz collant, dans lesquelles elle incorpore une farce. Ce midi, c'est arancini, spécialité sicilienne des "tavole calde" qu'on trouve dans l'île et qui assure un repas à peu de frais. "Mais en France, c'est vendu trop cher", commente Sabrina, sicilienne d'origine, donc, qui cuisine ce vendredi matin avec ses deux filles, Gwendoline et Élodie.
"C'est un atelier qu'on mène depuis 7 ou 8 mois, avec une vingtaine de personnes, explique Abdeslam Chaoui, président de l'association. Elles partagent les recettes qu'elles veulent faire partager." Ces trois journées du week-end de l'Ascension, "en immersion", ce sont "cinq ou six plats qui sortent par jour". Et les participants sont aidés par leurs enfants.
"Ensuite, chacune d'entre elles (les participants sont majoritairement des femmes, NDLR) apprend à photographier, filmer, pour livrer une image culinaire." Avec, donc, l'objectif de produire, in fine, un livre de cuisines. Et les recettes en seront variées, avec des origines italienne, réunionaise, tibétaine, arménienne, algérienne, albanaise, etc. En plus des photos, l'illustratrice Gwen, qui travaille aussi au magasin Alès BD, complètera avec des dessins.
"Les cuisinières ne doivent pas seulement prendre des photos. Elles doivent mettre leur plat en scène pour la meilleure photo possible", explique Abeslam Chaoui. Avant le déclenchement, sur du matériel professionnel. "Non maman, ne les aligne pas, c'est moche", glisse Gwendoline à sa mère, qui cherche la meilleure disposition pour les arancini, tout en souhaitant conserver la rotondité du produit. À côté d'elle, l'équipe de l'association se démène pour trouver la meilleure lumière ou suggérer un décor en plus. C'est que le temps presse quand les papilles sont chatouillées par les saveurs...