DISTINCTION Un médecin du CHU de Nîmes publie un article dans le New England Journal of Medicine
Le Dr Saber Davide Barbar, responsable de l’unité de Réanimation médicale du CHU de Nîmes, a publié en octobre dernier un article relatif à la dialyse en réanimation dans le New England Journal of Medicine, prestigieuse revue médicale nord-américaine.
Publié une fois par semaine, le New England Journal of Medicine (NEJM) concerne l’ensemble des spécialités médico-chirurgicales. Il est reconnu, pour les médecins et chercheurs du monde entier, comme l’une des revues majeures au niveau international.
L’insuffisance rénale aiguë est la complication la plus fréquente chez les patients atteints de choc septique, admis dans les services de Réanimation. Cette pathologie constitue un risque majeur de décès. Même si la dialyse (utilisation d’une machine faisant office de rein artificiel pour filtrer le sang) est le traitement le plus employé pour la prise en charge des insuffisances rénales aiguës sévères, le moment idéal de sa mise en place est laissé à l’appréciation du médecin et reste un sujet controversé.
Dans son étude, publiée dans le NEJM, le Dr Barbar s’est employé à comparer deux groupes de patients ayant présenté une insuffisance rénale aiguë sévère associée à un état de choc septique. Pour les patients du premier groupe, la dialyse était initiée immédiatement après le diagnostic. Pour le deuxième, la dialyse était initiée après un délai de 48 heures, si la fonction rénale du patient n’avait pas spontanément récupéré avant la 48e heure.
Sur les 488 patients inclus dans l’étude, aucune différence statistiquement significative en termes de mortalité n’a pu être établie entre les deux groupes. De plus, environ un tiers des patients du groupe dans lequel on avait différé l’initiation de la dialyse a récupéré spontanément une fonction rénale satisfaisante, sans besoin de dialyse. Aussi, cette étude indique qu’il n’y a pas de pertinence à mettre en place immédiatement une dialyse dès le diagnostic de l’insuffisance rénale aiguë au stade le plus sévère.
« En service de Réanimation, les critères habituellement utilisés pour diagnostiquer l’insuffisance rénale ne sont pas suffisamment fiables. En se basant sur ces seuls critères, le praticien risque de dialyser trop tôt des patients n’ayant pas besoin de ce type de prise en charge, avec ce que cela implique en termes de qualité de vie et d’impact médico-économique » indique le Dr Barbar, investigateur principal de cette étude, coordonnée par le Pr Jean-Pierre Quenot, du CHU Dijon-Bourgogne, auquel le CHUN est étroitement associé.
Cette publication est la preuve du dynamisme des équipes nîmoises en termes d’activités de recherche et de production scientifique.
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