Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 01.02.2022 - marie-meunier - 2 min  - vu 1122 fois

EXPRESSO Législatives : En Marche a le maire de Montclus dans le viseur

Benoît Trichot effectue son 2e mandat en tant que maire de Montclus, un village de 200 habitants situé dans la vallée de la Cèze et à l'orée de l'Ardèche. (Marie Meunier / Objectif Gard)

"Dans toutes les circonscriptions, sauf la 2e où on réfléchit pour ne pas jouer aux apprentis sorciers, il y aura des candidats de la majorité présidentielle", affirme Jérôme Talon, co-référent du parti présidentiel dans le Gard. Chez La République en marche, on veut attendre le scrutin présidentiel pour valider les candidatures aux Législatives. Mais en coulisses, des rumeurs bruissent déjà.

Sur la 4e circonscription gardoise, qui couvre de Pont-Saint-Esprit à Saint-Chaptes en passant par Alès, l'actuelle députée Annie Chapelier a annoncé qu'elle ne se représenterait pas et avait déjà quitté le groupe LREM à l'Assemblée nationale, le qualifiant de "hors-sol ". Alors qui pour représenter le parti présidentiel sur la circonscription aux élections législatives ?

Un nom circule au sein de la formation. Il s'agit de celui de Benoit Trichot, maire de Montclus, une commune classée aux "Plus beaux villages de France", comptant 200 habitants et située dans la vallée de la Cèze, à la lisière de l'Ardèche. Il figurait comme suppléant du binôme sortant union de la Gauche Carole Bergeri/Christophe Serre aux dernières échéances départementales sur le canton de Pont-Saint-Esprit.

Benoit Trichot est également vice-président à l'Agglomération du Gard rhodanien délégué au Tourisme, et président du syndicat mixte ABCèze. Âgé de 42 ans, il exerce aussi en tant que professeur d'électrotechnique au lycée Einstein à Bagnols-sur-Cèze. "S'il se présente, ce serait une bonne candidature. C'est bien d'avoir aussi des élus des territoires ruraux ", commente Jérôme Talon.

"Si un jour, j'y vais, ce sera à fond, avec mes convictions"

Aux yeux du principal intéressé, il est trop tôt pour se prononcer. "Ce n'est pas à l'ordre du jour actuellement. Mais je ne peux pas dire que cela ne m'intéresse pas ", lâche Benoit Trichot. Il se dit heureux que son nom ressorte et l'interprète comme une reconnaissance du travail qu'il accomplit dans chacun de ses mandats. S'il n'a donné son parrainage à aucun candidat, il a tout de même signé avec 600 autres élus français une tribune souhaitant la réélection d'Emmanuel Macron. "Le bilan du Président est plutôt bon. Je me reconnais plutôt bien dans ses valeurs ", reconnaît le maire.

De là à briguer le costume de parlementaire étiqueté LREM, il y aura encore un temps de réflexion. Il le reconnaît, Benoit Trichot est quelqu'un d'ambitieux "dans le bon sens ", avec les idées qui fusent. L'idée de faire remonter les blocages, les détails et pouvoir modifier les lois, lui plaît. Il pourrait partager son expérience de "petit maire " plutôt débrouillard et économe, qui fait avec peu de finances, auprès des "grands dans la représentation nationale ".

"Ce sera peut-être bientôt, peut-être dans cinq ans... Mais si un jour, j'y vais, ce sera à fond, avec mes convictions ", conclut l'intéressé. Il sait que comme son ami de la 3e circonscription, Anthony Cellier, il aurait parfois "les valises" sous les yeux mais il veut faire le boulot correctement. Cela impliquerait un engagement supplémentaire et un changement de vie radical pour cet homme de terrain. Il lui reste encore quelques semaines pour trancher sur son éventuelle candidature.

Marie Meunier

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