SAINT-HIPPOLYTE-DU-FORT Les entrepreneurs de la ZAC des Batailles satisfaits des lieux, mais parfois à l'étroit

La réunion entre entrepreneurs et communauté de communes a eu lieu sur le parking de la société Maison Éco Distribution
- François DesmeuresCe mardi matin, les chefs d'entreprise de la ZAC communautaire des Batailles étaient conviés, par la Communauté de communes du Piémont cévenol, à une rencontre avec le président, son vice-président au développement économique et la chargée de développement économique de l'institution. Globalement satisfaits de leur installation, les entrepreneurs de la ZAC ont parfois pu bénéficier d'une aide de leur voisin pour un agrandissement ou une facilitation de leur travail. En attendant le second volet de la ZAC, qui attend la validation des services de l'État pour sortir de terre.
Après la ZAC Combe Martèle à Sauve, le 1ᵉʳ avril, puis celle de Liouc, le 10 avril, c'était au tour de la troisième zone d'aménagement concerté (ZAC) du Piémont cévenol de recevoir le Rendez-vous des entreprises. Des rencontres nées "de la volonté des élus du Piémont cévenol de connaître les acteurs et les besoins, et d'expliquer ce que fait notre service économique", introduit le président de la communauté de communes, Fabien Cruveiller.
"Le cœur de métier de la communauté de communes, c'est le développement économique", poursuit Fabien Cruveiller. "On peut aider sur le développement ou la création d'entreprise, détaille Serge Cathala, vice-président en charge du développement économique, ou encore sur l'investissement immobilier." Quatre zones sont encore disponibles sur l'emprise de la ZAC, achetées à l'époque par David Pichon, propriétaire du Super U, comme réserve foncière en cas de déménagement contraint. Ce qui n'est plus d'actualité. En concertation avec la communauté de communes, l'entrepreneur cédera prochainement ces quatre espaces, qui sont lorgnés par deux entreprises et deux porteurs de projets.
L'un d'eux devrait être Julien Saléry, du nom de la menuiserie installée de l'autre côté du rond-point, sur la ZAC communale du Tapis Vert. Ses 2 000 m² ne suffisent plus à l'activité, "je ne peux même plus investir dans des machines", souligne l'artisan. D'autres ont déjà franchi le rond-point, comme les hôtes de la réunion du jour, Maison Éco Distribution, venu sur la ZAC des Batailles pour les mêmes raisons. Mais qui aurait déjà besoin de pousser les murs...
"Nous, nous ne sommes pas dans l'écologie", plaisante Mme Chazel, épouse de Renaud Chazel, célèbre préparateur de voitures de course, que ce soit pour le circuit ou le rallye. De Castelnau-le-Lez, l'entreprise a déménagé à Saint-Hippolyte-du-Fort en 2012. Et si sa Viganaise de propriétaire se plaisait en ville, elle n'a jamais regretté le déménagement et la facilité de travail et d'accès que permet la ZAC. Et, surtout, les bruits de moteur ne dérangent pas son voisin, les pompes funèbres Atger dont le siège, au départ, était au Vigan. Avec une activité allant du Vigan à Anduze et au-delà, "Saint-Hippolyte était, pour nous, très intéressant", confie son responsable.
La ZAC accueille une autre entreprise de pompes funèbres, Roc-Eclerc, qui couvre de Ganges à La Grand'Combe et partage la même satisfaction des lieux. Un garage automobile également, le Centre auto cigalois, qui a changé ce lundi de propriétaire. Ou encore Cigaloisirs, armurerie cigaloise, qui traite de chasse, de pêche et de loisirs de plein air au sens large. Et enfin, en plus du centre de secours des pompiers, la station-service de Super U, géographiquement désolidarisée du magasin en 2021.
Si les entrepreneurs présents ont globalement dit leur satisfaction envers la zone et le voisinage, un bon nombre d'entre eux cherchent à s'agrandir, preuve que l'activité est plutôt bien portante. "La deuxième partie de la ZAC , sera bâtie derrière", a présenté Serge Cathala. Cinq hectares doivent être aménagés dans le prolongement de la première zone d'activités. "On a les financements, rassure le vice-président en charge du développement économique. Mais on fait face à des aléas hydrauliques et environnementaux. On espère qu'ils seront levés à la fin de l'année." Risque de feux de forêt et obligation légale de débroussaillement feraient partie des sujets en discussion avec les services de l'État.