Pour ceux qui n'y travaillent pas, le monde du droit est souvent inconnu, complexe et parfois intimidant. Alors pour "battre en brèche un certain nombre d'idées reçues et favoriser le dialogue avec les citoyens", le tribunal judiciaire d'Alès organise du 23 au 25 septembre prochains, son premier festival du film judiciaire.

11 diffusions pour 1500 visiteurs attendus

Huit longs et trois courts métrages seront ainsi diffusés gratuitement à la salle le Capitole d'Alès, mais aussi au Vigan et au Cinéplanet, le tout ponctué par des débats et échanges avec les réalisateurs et professionnels concernés : avocats, magistrats, policiers, directeurs de prison, etc. "Le droit, comme les métiers de la justice, est complexe. Il est important que les jeunes aient accès à des praticiens spécialisés. Si l'on peut aussi susciter des vocations pour les métiers de la justice, je pense qu'il ne faut pas s'en priver", avance le président du Tribunal Simon Lanes, pour qui "le cinéma est immersif et parle à tout le monde".

Les projections aborderont le rôle des magistrats, les droits des mineurs, les enjeux des procès ou encore les questions d’éthique, devant 1110 collégiens, lycéens et étudiants du bassin alésien et 1500 personnes attendues au total.

Osmose et unanimité du Tribunal à Itinérances, de l'État à la mairie

L'initiative est soutenue par le procureur de la République Abdelkrim Grini, heureux de saisir chaque opportunité d'amener "l'autorité judiciaire vers les citoyens" et rappelant à la jeunesse qu'il est "essentiel de s'impliquer et découvrir ce monde judiciaire inconnu, au lieu de laisser place à des clichés".

Pour le maire Christophe Rivenq, "la justice est une exigence, la culture une valeur". En ce sens, ce festival est "intéressant d'un point de vue territorial et éducationnel" et s'accorde, non seulement avec la candidature au titre de capitale française de la culture, mais aussi au projet de cité éducative. Ce pourquoi l'Éducation nationale "ne pouvait qu'être partenaire et partie prenante de cette belle idée" prônée par le Dasen : "Notre finalité est d'éduquer la jeunesse au service de la citoyenneté. Le choix du support cinématographique apporte un autre contexte, une immersion, une atmosphère qui permet de s'approprier et peut intéresser certains jeunes à ce parcours de formation", souligne Christophe Mauny.

Cette "synergie des services" de l'État à la municipalité a été saluée par le bâtonnier Guillaume Garcia, appelant lui aussi à "sortir la justice de ses murs". À l'initiative de ce projet dès son arrivée à Alès depuis Marseille où elle avait déjà pris forme et connu un "succès extraordinaire", Simon Lanes ambitionne de faire du tribunal "une partie intégrante de la société" et de faire grandir le festival "au-delà d’Alès" pour la prochaine édition, déjà en préparation et souhaitée par l'ensemble des partenaires.

Réservations : QR Code sur l’affiche, 0466302426, festivalfilmjudiciairesales@itinérances.org