Publié il y a 13 jours - Mise à jour le 07.03.2025 - Louise Gal - 2 min  - vu 236 fois

ARLES Un plan de mise en sécurité des écoles qui fait débat

Cyril Girard et Nicolas Koukas.

- Louise Gal

Lors du conseil municipal du 6 mars, Mandy Graillon a présenté un plan de mise en sécurité des écoles qui a suscité de nombreux débats.

Alors que les écoles primaires Brassens-Camus et Victoria-Lyles ont été vandalisées il y a une quinzaine de jours, la majorité municipale a présenté le lancement d'un plan annuel de mise en sécurité des écoles de la ville d'Arles. Pour l'année 2025, c'est un budget de 650 000 euros qui est alloué à la réalisation de différents travaux en lien avec la sécurité. "Cela touche tous les pans de la sécurité dans les écoles : les dispositifs d'alerte en cas d'attentat, les alarmes anti-intrusion, les systèmes de sécurité incendie, les contrôles d'accès, le raccordement de tous ces équipements à notre centre de supervision urbain, la réhausse des clôtures de certaines de nos écoles, l'installation de rideaux, d'interphones etc...", énumère Mandy Graillon, adjointe en charge de la Sécurité. 

"Sécuriser c'est aussi faire de la prévention"

"Nous partageons tous la même exigence d'assurer la sécurité de nos enfants dans les écoles, et les incursions récentes font qu'il est normal que la municipalité prenne des mesures", estime Nicolas Koukas. Toutefois, l'élu d'opposition considère qu'il s'agit d'un plan "purement technique, réduit à des mesures matérielles". "Sécuriser, ce n'est pas seulement construire des murs plus hauts et multiplier les systèmes d'alerte, c'est aussi faire de la prévention. La sécurité doit s'accompagner d'un dispositif humain et éducatif. Pourquoi ne pas réfléchir à la mise en place de référents ou de médiateurs ?", questionne-t-il, tout en regrettant l'absence de concertation avec l'ensemble des élus pour la préparation de ce plan.

S'il souligne lui aussi son attachement au fait que les enfants soient en sécurité au sein des écoles, Cyril Girard reproche à la majorité de décorréler cette question de celle de la jeunesse. "Est-ce qu’on peut dire qu’on réussit lorsqu’on transforme nos écoles en camp fortifié ? Est-ce qu'on peut dire qu’on réussit quand ce sont des enfants qui viennent dégrader les écoles alors que c'est un outil qui leur est destiné ?", interroge-t-il. "Nous sommes du côté des enseignants, des parents d'élèves, et nous sommes pour réclamer un plan école, un plan jeunesse, plutôt que des mesures sécuritaires en pompier, qui ne représentent même pas le budget des fêtes et cérémonies. Si nous nous abstenons, c'est parce qu'on ne peut pas décorréler cette question de tout ce que vous n'avez pas fait dans les écoles depuis des années", explique-t-il.  

"Si vous aviez entendu ce que veulent les parents et les enseignants... C'est nous qui leur avons dit qu'on ne pouvait pas bunkeriser les écoles !"

"N'opposez pas notre politique au sentiment des parents d'élèves, c'est eux-mêmes qui nous le demandent", lui répond Patrick de Carolis, avant que l'élu en charge des Écoles, Frédéric Imbert, ne poursuive. "Si vous aviez entendu ce que veulent les parents et les enseignants... C'est nous qui leur avons dit qu'on ne pouvait pas bunkeriser les écoles !" Mandy Graillon accuse de son côté l'opposition de "caricaturer" la majorité. 

Louise Gal

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