
Chaque école nîmoise possède une alarme intrusion directement reliée aux forces de l’ordre. La directrice d’une école de l’Écusson nîmois déclenche la sienne à 9h45 le 5 juillet, dernier jour de l’année. Une mère de famille de 34 ans l’insulte et la menace de mort. Les policiers se rendent sur les lieux et placent cette maman en garde à vue. Elle est jugée avec la procédure simplifiée d’ordonnance pénale* et relâchée. « On a changé l’enfant d’école. C’est lui qui est puni car finalement il a perdu ses petits camarades », analyse Véronique Gardeur-Bancel. Adjointe en charge de l’Éducation depuis 2017, elle constate que les menaces et autres comportements agressifs grimpent. « Les gens arrivent en retard et gueulent sur les agents de la ville, observe-t-elle. Je ne veux plus que l’on excuse les familles qui ont un comportement qui n’est pas en phase avec l’école. Ce n’est pas acceptable, ni pour la sphère éducative ni pour les enfants qui ont besoin d’une école apaisée ».
Le phénomène est national. Le rapport des médiateurs de l’Éducation nationale, publié en juin, pointe « une recrudescence des comportements agressifs et des situations d’affrontement, non seulement entre élèves, mais aussi envers les personnels, de la part d …