Ce mardi 24 septembre avait lieu la pose de la première pierre du Pôle enfance et de loisirs, rue Pimpinelle, à l'intersection de l’avenue des Costières et la route dite de Générac. Un projet colossal estimé à 11M€ hors taxe, "le plus important jamais réalisé à Saint-Gilles", a souligné le maire, Eddy Valadier. La cérémonie était bien sûr symbolique puisque les travaux ont démarré il y a quelques semaines, ils se poursuivront jusqu'en fin d'année 2025.

Mais d'ores et déjà, alors qu'une façade en pierre de Vers-Pont-du-Gard commence tout juste à prendre forme, le premier édile saint-gillois a tenu à adresser ses remerciements aux partenaires financiers. La Caisse d'allocations familiales du Gard (980 000€) d'abord, puis l'État, le Département du Gard, la Région. Et aussi, de manière anticipée la communauté d'agglomération Nîmes métropole qui n'a, pour l'heure, pas acté sa participation, mais "que je sais déjà mobilisée pour nous apporter une aide financière essentielle", a indiqué Eddy Valadier face à l'assemblée. Y'a pas à dire, il sait y faire ! Rémi Nicolas, vice-président à l'Agglo de Nîmes, délégué aux projets de secteur et à l’administration des fonds de concours, l'a assuré de son "indéfectible soutien à cette opération."

Une opération qui vise donc à la construction d'un bâtiment de 3 000m2 destiné à regrouper les services publics liés à la petite enfance. La crèche municipale installée depuis les années 80 dans des anciens logements au coeur du quartier Sabatot, y sera transférée. La capacité d'accueil des tout-petits sera augmentée passant de 32 à 40 berceaux, et l'équipe renforcée d'un poste supplémentaire. Un effort qualifié "d'indispensable" par Didier Paquette, président du Conseil d'administration de la CAF du Gard, au regard du taux de capacité d'accueil des moins de 3 ans, tous modes de garde confondus, à Saint-Gilles : 45,1 places pour 100 enfants. 

Un espace sera réservé au Relais petite enfance, un autre au centre de loisirs pouvant recevoir jusqu'à 220 enfants âgés de 3 à 12 ans. "La ville ne dispose pas de centre de loisirs dédié, les enfants étaient accueillis dans une de nos écoles. Ce qui génère des contraintes techniques et ne permet pas aux enfants de sortir du cadre de l'école pendant les vacances", a expliqué Eddy Valadier. Enfin un espace restauration cuisine sera créé, "y seront également préparés les repas distribués à nos aînés, 120 par jour actuellement." Voilà pour le fond, concernant la forme, ce projet confié à l'architecte Daniel Fanzutti, conçu avec une approche bioclimatique, alliant innovation, confort, sécurité et responsabilité environnementale - il a d'ailleurs déjà reçu le label Bâtiment durable Occitanie, niveau argent - s'inscrira dans le paysage du quartier résidentiel environnant "en toute cohérence", a précisé l'architecte.

"C'est le plus gros dossier du mandat", a insisté le maire, sans toutefois occulter les chantiers en cours et à venir à Saint-Gilles, aussi liés à la jeunesse. Rencontré quelques jours avant cette cérémonie, il en livrait quelques exemples. Parmi lesquels la rénovation des écoles Jules-Ferry et Frédéric-Mistral. Un chantier à 6M€, qui se poursuit avec la réfection du rez-de-chaussée du groupe scolaire où sera installée la cantine. Ceci fait, d'ici la fin de l'année, ce sera ensuite au gymnase de faire peau neuve. L'enveloppe cette fois-ci est estimée à 700 000€. 

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Passons à la piscine municipale. "Engagés au mois de mai, les travaux sont en plein boom", expliquait Eddy Valadier. Seul le bassin de cette piscine datée des années 70 a été conservé. L'objectif étant de réduire la consommation et ainsi la facture énergétique de la Ville, puisque l’équipement était chauffé au gaz. L'investissement est évalué à 2,7M€ (environ 80% de subventions), pour un équipement que l'on sait peu rentable pour les collectivités. "Des équipements publics qui rapportent j’en ai rarement vu", a commenté l'élu saint-gillois.

Et le même d'ajouter : "En 2023, lorsque notre pays a connu un choc sur le prix de l’énergie, de nombreuses communes de France ont pris la décision de fermer leur piscine en raison des coûts d’exploitation. Ce n’est pas notre choix, après avoir connu cette période difficile du covid, il n’est pas question de ralentir mais au contraire de faire preuve d’ingéniosité pour avancer plus vite. Nous avons fait ce choix aussi parce que c’est une piscine d’apprentissage à la natation, occupée à 80% par les enfants de nos écoles. Et puis, le collège Jean-Vilar a aussi accès à cette piscine."

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Plus associée à la lutte contre le réchauffement climatique qu'à la jeunesse particulièrement, - même si le pari sur l'avenir fait le pont entre l'un et l'autre - la création d'un parc urbain d'1,3 hectare est dans les tuyaux. Les travaux devraient démarrer en début d'année 2025 au plus tard, sur un terrain acheté par la Ville il y a trois ans, voisin du parking Charles-de-Gaulle. Le maire décrit un espace composé d'une mare, d'une micro-forêt, de jeux pour enfants, d'un parcours ludique etc. Il est même prévu d'installer des équipements électriques pour y accueillir pourquoi pas, des animations.