Publié il y a 1 an - Mise à jour le 09.11.2022 - marie-meunier - 3 min  - vu 490 fois

GAUJAC Un colloque pour fêter 40 ans de recherches archéologiques et historiques dans le Gard rhodanien

Lors de fouilles à l'oppidum de Gaujac. (photo SECABR)

Vue aérienne de l'oppidum Saint-Vincent de Gaujac. (photo SECABR)

Du jeudi 10 au samedi 12 novembre, un important colloque se déroulera à la salle Pical de Gaujac pour célébrer 40 ans de recherches archéologiques et historiques dans le Gard rhodanien. Mais aussi pour rendre hommage à celui qui a impulsé toute cette dynamique, 80 ans après la mort de Léon Alègre : Jean Charmasson.

Pas moins de 21 archéologues et sept historiens seront présents sur trois jours pour parler des différentes découvertes menées sur le territoire, notamment la dernière en date : une nécropole gauloise à Saint-Gervais. Le colloque est ouvert à tous. Il est organisé conjointement par la SECABR (Société d'étude des civilisations antiques bas-rhodaniennes) et par l'INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives). Dominique Cannaud, grand ami de Jean Charmasson et président de la SECABR, en dit plus sur le programme.

Objectif Gard : Pourquoi ce colloque est-il organisé ?

Dominique Cannaud : Il est organisé à l'occasion des 40 ans de notre revue Rhodanie qui paraît depuis 1982 et pour rendre hommage aussi à son fondateur, Jean Charmasson. Il est l'un des premiers archéologues à faire des recherches dans le Gard rhodanien, après Léon Alègre au siècle d'avant. Jean Charmasson a créé beaucoup de vocations car il recevait des élèves sur l'oppidum de Saint-Vincent de Gaujac pour des fouilles. Il a également fait beaucoup de publications dans des revues scientifiques, notamment dans la Narbonnaise. Mais à travers la revue Rhodanie, il a mis l'archéologie à la portée de tous. Cette revue retrace toutes les recherches qu'il a effectuées, mais aussi celles de 160 auteurs qui ont écrit sur l'histoire de notre région.

Quels principaux axes de recherche et découvertes doit-on à Jean Charmasson ?

Il a fouillé plusieurs sites, notamment le camp de César à Laudun. Mais là où il a passé le plus de temps, c'est l'oppidum de Gaujac. Il a eu des autorisations de 1964 jusqu'en 2006. Il ne comptait pas son temps. Il était souvent sur l'oppidum pour faire des relevés car il n'y avait pas les moyens actuels en informatique ou photogrammétrie. Il effectuait tout avec le mètre-ruban et le fil de plomb. Avant Jean Charmasson, des historiens avaient déjà notifié l'existence de cet oppidum mais il n'y avait aucun écrit dessus. Encore aujourd'hui, les fouilles continuent. L'oppidum de Gaujac est classé chantier-école depuis 2018. Beaucoup d'étudiants en archéologie et en histoire viennent passer trois semaines sur le site.

La chapelle de Saint-Jean-de-Todon et son cimetière. (photo André Comte)

Quels seront les intervenants pendant le colloque ?

L'historien et professeur à l'université de Montpellier, Elie Pelaquier, sera présent et discourra sur les cultures dans la Côte-du-Rhône. Le colonel Alain David va retracer l'épopée des commandos Vigan-Braquet Il y aura Samuel Longepierre de l'Inrap qui parlera du bourg médiéval de Massargues à Saint-Quentin-la-Poterie. On parlera aussi de Saint-Victor-la-Coste, de l'ancienne gendarmerie d'Uzès où on a trouvé la grande mosaïque, du camp de César... D'ailleurs, une étude isotopique des squelettes adultes retrouvés dans le cimetière médiéval de Saint-Jean de Todon sera présentée. Autre commune dans le programme : Saint-Gervais où a été effectuée une des dernières découvertes de ces dernières années, une nécropole gauloise où il y avait plusieurs squelettes. Maxime Seguin de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) parlera du château de Montclus, Stéphane Alix d'une ancienne tuilerie en périphérie de la Tave...

La fameuse mosaïque retrouvée pendant les fouilles de l'ancienne gendarmerie d'Uzès. (photo D. Gliksmann / INRAP)

Ce sont des sujets et des époques divers ?

Oui, on démarre du paléolithique avec la station de Cadenet à Gaujac jusqu'à notre période ou presque. Le Gard rhodanien est riche en vestiges. On trouve beaucoup de villas datant de la paix romaine, quasiment dans tous les villages. Tout ce qui a été tracé à cette époque : les tracés, les parcelles sont restés tels quels jusqu'à aujourd'hui sauf grand chantier.

Propos recueillis par Marie Meunier

Programme à retrouver sur le site Internet secabr.free.fr/

Marie Meunier

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