Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 14.01.2024 - La rédaction - 8 min  - vu 2810 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les premières indiscrétions politiques de l'année 2024 ! Et bonne année !

L'entêtement. Les débuts d’année se suivent mais ne se ressemblent pas pour Franck Proust. Après un mois de janvier 2023 marqué par le lancement de nouvelles lignes commerciales à l’aéroport, les bonnes nouvelles d’installations d’entreprises comme Virbac ou Soprema ou encore les confirmations sur la police des transports ou la base de Sécurité civile, le président de Nîmes métropole débutait 2023 sous les meilleurs auspices. Un an plus tard, ce n’est plus tout à fait la même ambiance. Non pas que les projets annoncés un an plus tôt sont tombés à l’eau mais la réalité rattrape aussi les bonnes intentions. La police des transports, qui devait démarrer au 1er janvier 2024, est reportée. L’installation de Virbac a créé de nombreux remous du côté de Garons. Et concernant l’aéroport, l’année qui s’ouvre pourrait entraîner un statut quo dans le contexte économique mondial et le peu d’avions disponibles chez le seul opérateur de Nîmes, Ryanair. Sur le front de la vie quotidienne, clairement, ce n’est pas non plus le lancement d’année qu’espérait Franck Proust. Entre les poubelles et les transports, ça gronde sur le territoire de Nîmes métropole. Et pour la seconde fois depuis sa prise de fonction à la tête de l’Agglo, le locataire du Colisée semble intransigeant. Sur le financement du sport féminin, même si les magistrats de la Cour des comptes lui ont donné raison, il y avait peut-être mieux à faire politiquement pour ne pas laisser la situation s’enliser. Cette fois, c’est la grève chez l’opérateur de transport Transdev Nîmes qui s’éternise. Voire à tendance à pourrir. Mais Franck Proust, droit dans ses bottes, ne veut rien entendre. Pour de bonnes ou mauvaises raisons, il refuse de produire un document qui rassureraient les salariés de Tango Bus. Il a pourtant un exemple d’un conflit similaire réglé en quelques jours. Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes s’était retrouvé dans la même situation il y a quelques années, il est vrai dans un contexte pré-électoral. Il avait rapidement reçu les syndicats de transport et les avait soulagés. Or aujourd’hui, les conducteurs de bus, les familles qui ne parviennent que difficilement à s’organiser pour emmener leurs gamins à l’école, sont en colère. Et ce sera pire à partir de demain avec des bus arrêtés en fin de journée, au moment où les rejetons sortent de l’école. Et souvent, pour des familles où les deux parents travaillent, rentrent seuls chez eux. Pendant ce temps, Nîmes métropole fait la sourde oreille. Seule courageuse, Claude de Girardi, conseillère communautaire déléguée au Transport routier de voyageurs urbain et périurbain, est montée au créneau cette semaine pour tenter de dissiper le malaise. Pendant que le vice-président aux Transports, Jean-Marc Campello, se cache. Il a peut-être trop de travail avec ses entreprises privées ? Si tel est le cas, il faudrait en tirer toutes les conclusions et rendre son tablier, non ? Encore une fois, personne ne demande au président de Nîmes métropole de s’exécuter sans compromis. Mais il est l’heure de trouver une solution. C’est la même chose pour les ordures ménagères. On peut légitimement s’interroger. Bien sûr que toute nouvelle organisation mérite une période d’adaptation. Mais depuis le 2 octobre, les services de Suez et de l'Agglo ont largement eu le temps de faire un bilan et de tirer les enseignements nécessaires sur les bons ou mauvais points. Et force est de constater que le service n’est pas totalement opérationnel avec, dans plusieurs quartiers autour du cœur de ville de Nîmes, des poubelles qui s’entassent en pleine rue, faute d’un ramassage une seule fois par semaine au lieu de deux. Il faut ajuster la prestation. Qu’est-ce que vous attendez ? À deux ans des Municipales, l’exécutif intercommunal ne peut pas se déconnecter à ce point-là de la vie réelle. Sauf volontairement…

L’erreur de Douais. Alors qu’il était tout fier de réunir un parterre de monde pour le "off" du Festival Flamenco qui se déroule actuellement à Nîmes, Xavier Douais, l’élu au Tourisme a oublié une chose très importante : convier le maire à la conférence de presse de présentation. Un impair qui a provoqué un remontage de bretelles. Mais ce qui aurait pu encore davantage enquiquiner le maire, c’est la colère de Sophie Roulle. Découvrant la vidéo d’Objectif Gard immortalisant la photo de famille de la conférence, l’adjointe à la Culture s’est empressée d’aller cafter à Jean-Paul Fournier que Xavier Douais ne l'avait pas invitée. Ils ont beau changer d'années, certains élus de Nîmes restent bloqués dans des querelles picrocholines dignes de la cour d'école...

La vidéo un peu trop datée ? De la Droite à la Gauche, les avis étaient très partagés sur la vidéo de cette rentrée de janvier de Franck Proust. Dans l’esprit du média Konbini, le président de Nîmes métropole, aidé de ses équipes, a souhaité faire une vidéo dans l’esprit de l’interview madeleine de... Proust. Mais les choix un peu faciles comme « Brandade ou pâté nîmois » n’ont pas eut l’effet espéré. « Julien Plantier avait fait la même pour les Législatives de 2017. Il faudrait se mettre à la page », nous dit un élu municipal. « Je ne sais pas qui lui a conseillé cela mais ça pique ! À force de vouloir faire "djeun", tu démontres l’inverse… C’est la dure loi de la surcommunication… », fait savoir un élu de Gauche. À la fin, qu’elle soit datée ou pas, l’objectif est rempli : beaucoup de gens en parlent.

On vous laisse vous faire votre propre avis :

Tous azimuts. Les adversaires de Franck Proust sont en forme en ce début d’année. Tout est bon pour taper sur le président de Nîmes métropole. Entre les remarques acerbes contre ses fidèles notamment Jean-Marc Campello, son vice-président, au four et au moulin avec ses entreprises privées. Les rumeurs et fantasmes sur de fausses embauches à l’Agglo. Ou encore les critiques après les vœux au bureau communautaire en début de semaine. « On a eu droit à un autosatisfecit pendant plusieurs minutes. Il a pris la grosse tête ou il est mal conseillé, ce n’est pas possible », balance un élu communautaire de Droite. Dernier sujet relevé, l’absence de Nîmes métropole au sein des comités de quartier de Nîmes. « Ils sont invités et ne sont jamais là. Mais les sujets qui reviennent à chaque fois concernent les problèmes avec les transports et les déchets. Deux compétences de l’Agglo. » Quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage.

Dati, la pierre dans le jardin LR. Rachida Dati nouvelle ministre de la Culture, on peut dire que les élus Les Républicains du Gard ne l'ont pas vu venir. L’une des seules stars médiatiques de la Droite qui file chez Macron, clairement à Droite, on s'est réveillé avec la gueule de bois. Le premier d’entre eux Franck Proust, très proche de la maire du 7e arrondissement de Paris après avoir passé quelques années ensemble au sein de l’Europe. Embarrassé, ce dernier a d’ailleurs refusé de réagir à cette nomination, lui pourtant si prompt d'habitude à s’exprimer et sans langue de bois sur tous les sujets. Son président à la Fédération du Gard a été de son côté plus bavard. Richard Tibérino dans le texte : « Je me suis couché en colère, je me suis réveillé triste de cette nouvelle. » Probablement aussi parce que pour les vœux du mouvement dans le Gard, Rachida Dati était pressentie pour venir à la rencontre des militants dans quelques jours. Ce sera pour la prochaine fois. Les élections européennes de juin prochain devraient clarifier l’avenir des LR.

Permanence RN, enfin ? Depuis plusieurs mois, chaque fois que l’on croise le député RN Yoann Gillet, il nous parle de la future permanence du Rassemblement national à Nîmes. Après avoir repoussé le projet à plusieurs moments, il semble enfin décidé à signer un bail et à payer un loyer. Ce local qui devrait se situer près de l’Avenue Jean-Jaurès, ironie de l’histoire, se trouverait à quelques mètres à peine de l’ancien local du Front national. Un signe de l’histoire de ce parti d’extrême-droite qui tente par tous les moyens de faire croire que le mouvement dirigé par Jean-Marie Le Pen n’existe plus aujourd’hui… Reste à savoir si le patriarche sera invité pour l’inauguration ?

La carte. C’est bon, c’est fait. En ce début d’année, le premier adjoint de Jean-Paul Fournier a décidé de reprendre sa carte chez Les Républicains. Julien Plantier nous le confirme et précise : « Une adhésion de simple militant. » Voilà une résolution pour 2024 qui fera plaisir au maire de Nîmes qui avait demandé déjà en novembre dernier à son protégé de reprendre sa carte pour voter pour Richard Tibérino dans le cadre de l’élection du président de la Fédération LR. Alors qu’il avait promis de le faire, Julien Plantier n’avait pas tenu parole. Une erreur réparée qui permettra de faire valoir son appartenance au même parti que Jean-Paul Fournier au moment du choix du successeur du maire en 2026.

Mauvaise adresse ? Révélé par Objectif Gard, Rani Assaf, le président du Nîmes Olympique intente un recours contre le refus de permis de construire du projet de nouveau stade décidé par la Ville de Nîmes. Sauf que ce recours, le patron du foot à Nîmes a décidé de le déposer devant la cour d’appel administrative de Paris au lieu de celle de Toulouse. « Il l'a fait exprès pour gagner encore un peu plus de temps. On n’est pas près de le voir partir. Il va nous emmerder jusqu’au bout », glisse amer un collaborateur de la Ville. Qu’il soit malin ou pas, emmerdeur ou pas, Rani Assaf est dans son bon droit en contestant la décision de la Mairie. Reste à savoir ce que décideront les juges administratifs dans quelques mois. 300 patates ou pas pour Nîmes ? Rendez-vous au prochain épisode de ce feuilleton nîmois de la décennie...

Yvan avance. Encore à Paris ce samedi au siège d’Horizons, l’ex-président de Nîmes métropole, président du parti d’Édouard Philippe dans le Gard, fourbit ses armes en prévision de 2026. Il réunira jeudi 18 janvier prochain à Nîmes les délégués municipaux et les responsables départementaux du Gard. Objectif : organiser l’occupation du terrain et commencer à aller à la rencontre des habitants pour parler d’Europe et des échéances municipales. Son séjour dans la capitale était aussi l’occasion de saluer le maintien au Gouvernement de son ami Christophe Béchu au ministère de la Transition écologique. Ou encore Catherine Vautrin sur un important ministère qui regroupe le Travail, la Santé et les Solidarités. « L’agenda politique d’Yvan Lachaud est conforme à ses prévisions. Tout va bien », nous indique l’un de ses proches

20 000. C’est le nombre d’abonnés en 2023 au Pont du Gard. Un chiffre record qui confirme l’engouement pour le site mondialement connu, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Sans compter les 100 000 visiteurs lors des soirées d’été. « Ce bon résultat, tout le mérite revient à Patrick Malavielle, le président de l’EPCC Pont du Gard et son directeur, Sébastien Arnaux, qui ont eu l’audace de proposer un nouveau système d’accès pour franchir le parking du Pont du Gard », explique un élu du conseil départemental. Ils ont aussi eu du flair avec l’exposition exceptionnelle la saison dernière, Light as Space de Yasuhiro Chida. Et pour 2024 ? « Il n’y aura ni augmentation de prix pour la restauration rapide ni pour l’abonnement. Ce sera toujours 9 euros et les visiteurs pourront revenir autant de fois qu’ils veulent. » L’objectif est de rééditer le même exploit cette année. Et pour la nouvelle exposition ? C’est en cours d’arbitrage fait-on savoir à la direction de l’établissement.

Nouvelle version. Objectif Gard, le magazine se refait une beauté. Né en septembre 2020, en pleine crise covid, ce magazine d’informations locales unique sur le territoire porte l’ambition presque quatre années après, de vous informer, à tête reposée, sur l’actualité du Gard. Loin, très loin du tumulte quotidien, de l’information qui en chasse une autre sans véritable repère. Nous avons décidé de revenir en ce début d’année 2024 à notre périodicité originelle, un mardi sur deux. Pour cela, nous avons complété notre magazine de pages supplémentaires, de nouvelles rubriques et de rendez-vous inédits en économie, en écologie, dans le domaine du sport et de la politique. Nous en avons profité aussi pour redessiner le chemin de fer et offrir à nos lecteurs fidèles, un nouveau rythme plus percutant, plus pertinent. C’est à découvrir après-demain chez tous les marchands de journaux !

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