Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 17.03.2024 - La rédaction - 8 min  - vu 3059 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les indiscrétions politiques de la semaine !

Front-Saint-Esprit ? On connaît la date des élections partielles de Pont-Saint-Esprit : le 28 avril pour le premier tour. Et le dimanche suivant pour le second. Un deuxième tour qui se jouera un mois presque jour pour jour avant les élections européennes. Cette partielle gardoise revêt donc un enjeu considérable pour les acteurs politiques du territoire. D’abord pour le Rassemblement national qui espère capitaliser sur les bons scores dans les sondages de leur tête de liste pour Bruxelles, Jordan Bardella. Les tensions en France sur le front économique et social sont aussi, pour les amis de Marine Le Pen, une bonne nouvelle pour s’emparer de la commune aux 10 000 habitants. Enfin, le candidat frontiste, Emmanuel Le Pargneux, attaché parlementaire du député RN Pierre Meurin, espère profiter d’une situation locale de cafouillage politique pour rafler la mise. La conjonction de ces phénomènes aura-t-elle une incidence sur le scrutin ? La réponse est affirmative pour de nombreux connaisseurs locaux. Il serait cocasse qu’un parachuté, qui ne doit pas connaître grand-chose, ni grand monde dans le Gard rhodanien, s’impose… Mais la vie politique en ce moment en France est tellement étonnante… Cependant, la maire sortante, candidate à sa réélection, est sereine. Malgré les difficultés des derniers mois, elle reste confiante sur la capacité de ses administrés à ne pas lui en tenir rigueur. Alors qu’elle a dû faire face en interne à des élus frondeurs, elle a pris le risque de mettre de l’ordre dans l’intérêt général. Ce n’est que par l’extraordinaire volonté de quelques-uns que la voilà de retour devant les électeurs. Dans quelques jours, elle rappellera l’ensemble des projets qu’elle a mis en route depuis 2020. Elle portera les suivants pour les deux dernières années avant 2026 et au-delà. Mais les Spiripontains lui feront-ils à nouveau confiance ? La vérité des urnes parlera. Enfin, une troisième liste veut aussi jouer sa partition. Celle de Gérome Bouvier, ancien fonctionnaire de la mairie de Pont-Saint-Esprit. Issu de la galaxie Gilbert Baumet, du nom de l’ancien maire, le candidat n’a pour l’instant que deux idées fortes à faire valoir : la propreté et la sécurité. C’est un début. Même si la seconde intention est sous la responsabilité régalienne de l’État. Mais les habitants de Pont-Saint-Esprit ne voudront pas forcément d’une pâle copie du RN qui va user et abuser de ces thématiques populistes. Une chose est sûre, cette troisième liste est peut-être une bonne nouvelle pour la maire sortante. Ainsi, en triangulaire, elle pourrait soit parvenir à accrocher le second tour et convaincre Gérome Bouvier de se désister pour elle. Soit l’inverse. En tout état de cause, le premier tour sera intéressant pour connaître le rapport de force. Le second sera plutôt un moyen de sonder les esprits républicains et ce fameux barrage à l’extrême-droite. Un galop d’essai, un exercice intéressant avant la grand-messe des municipales dans le Gard en 2026 où cette configuration pourrait se présenter presque partout dans les grandes villes…

Incompréhension. Les intempéries du week-end dernier vont laisser des traces très longtemps. Avec un nombre de six morts, le Gard restera endeuillé un long moment. Mais comment en est-on arrivé là ? La préfecture du Gard, Météo France et le Conseil département du Gard se renvoient la balle. « L’enquête du parquet de Nîmes devra faire la lumière sur les responsabilités mais ce qui est assez grave finalement, c’est l’absence médiatique de tous les protagonistes », grince un élu gardois. « C’est comme si la SNCF était aux abonnés absents pour répondre à un accident ferroviaire. Honteux ! » Sur le plateau de notre émission TV Le Club Objectif Gard lundi et mardi, le Conseil départemental est venu s’expliquer par la voix de deux vice-présidents Patrick Malavieille et Christophe Serre. Mais du côté de Météo France, aucune conférence de presse n'a été organisée pour expliquer pourquoi les maires des communes n’ont pas reçu d’alerte comme habituellement en cas de vigilance orange. « Seul le ministre Christophe Béchu a rattrapé un peu les choses car personne n’a vu le préfet tout le week-end, ni la semaine qui a suivi », indique un maire concerné par les évènements. 

Meurin-Fournier, les absences remarquées… Alors que Max Roustan était décoré par le deuxième personnage de l’État, le président du Sénat Gérard Larcher présent à Alès vendredi soir pour ce moment historique, deux absences ont été particulièrement remarquées. D’abord, celle de Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes. Fort heureusement, Nîmes était représenté par le président Les Républicains de Nîmes métropole, Franck Proust. Mais cela fait quand même jaser. D’autant que les deux édiles ont un parcours quasi similaire. L’autre absence, plus énigmatique, et surtout assez insolente, concerne le député Rassemblement national Pierre Meurin. Après vérification, le néo-parlementaire a bien été invité à la cérémonie. Mais il a préféré, semble-t-il, jouer la politique de la chaise vide plutôt que de saluer celui qu’il aimerait remplacer dans quelques années… « Il a déjà la grosse tête. Il va falloir qu’il la dégonfle rapidement. La politique, ce n’est jamais un sprint mais une course de fond », glisse un élu présent, estomaqué par cette absence…

Gérard Larcher, bête de scène. On peut aimer ou pas le président du Sénat Gérard Larcher. On peut débattre de ses convictions, de son parcours et de son expérience. Mais il a clairement montré vendredi soir de nombreuses qualités qui prouvent, à qui pourrait encore en douter, que l’on ne devient pas le deuxième personnage de l’État par hasard. Vendredi soir, lors de la remise de la Légion d’honneur au maire d’Alès Max Roustan, Gérard Larcher s’est lancé dans un discours émouvant, sincère et sans fioriture. À de nombreuses reprises, c’est sans notes qu’il a exprimé le plaisir d’être là, avec les Alésiens. Après les discours, il n’a pas hésité non plus à jouer le jeu, acceptant photos et discussions avec tous les invités sans s’échapper comme d’autres ont pu le faire…

Proust auditionné. La commission des finances du Sénat lance des travaux sur le financement du "zéro artificialisation nette". Pour donner suite à la loi "Climat et résilience" qui fixe des objectifs de réduction progressive de l’artificialisation des sols, de nombreux territoires montent au créneau pour alerter sur les risques économiques. La limitation de l’artificialisation aura forcément des conséquences sur les recettes fiscales, ainsi que sur le calcul de la dotation globale de fonctionnement (DGF). Dans ce contexte, la commission des finances du Sénat auditionnera le président de Nîmes métropole le mardi 26 mars à 17 heures pour comprendre les conséquences pour le territoire Nîmois. À coup sûr, Franck Proust ne manquera pas de rappeler son ambition face aux injonctions contraires de la majorité présidentielle…

Courdil, le retour. Tout le monde se demandait quand l’adjoint au maire de Nîmes en charge de la Politique de la ville serait de retour. C’est désormais le cas. Après plusieurs semaines d’absence pour des raisons personnelles, le jeune élu a repris du service. Il était temps vu la situation des quartiers nîmois en proie aux violences depuis des mois… Après avoir assisté à une réunion avec les services de La Poste, il a aussi représenté le maire dernièrement lors d’un échange avec la CAF du Gard. « Il vient dans le bureau de Jean-Paul Fournier une fois par semaine pour faire le point sur les priorités. Mais il ne veut plus, pour le moment, être dans l’échange régulier avec ses collègues qui, pour certains, ont profité de son absence pour l’enfoncer », explique un élu proche de François Courdil.

Une question d’heures pour Rimattei ? Comme évoqué par Objectif Gard depuis plusieurs semaines, le choix du nouveau directeur général du CHU de Nîmes est fait. Alors que trois personnalités étaient dans la liste finale, c'est Frédéric Rimattei le DGA actuel du CHU de Rennes qui vient de rafler la mise. En poste depuis le 1er décembre 2015 à Rennes, Frédéric Rimattei a auparavant exercé des fonctions de direction au sein des centres hospitaliers universitaires de Montpellier et de Toulouse. Alors que l’hôpital nîmois attend la confirmation officielle par décret du président de la République lors d’un prochain conseil des ministres, il ne fait plus aucun doute que la validation est imminente. En effet, le poste de directeur général adjoint du CHU de Rennes a été déclaré vacant, dans un avis publié au Journal officiel jeudi dernier. « C’est pour mercredi prochain », souffle un membre de la direction du CHU de Nîmes. 

Des sonnants et trébuchants. La première édition de la Contemporaine de Nîmes, nouvelle Triennale de création contemporaine, se déroulera du 5 avril au 23 juin 2024. Préparée depuis plusieurs années, c’est à ce jour le plus bel aboutissement du mandat actuel sur le plan culturel. Et cette préparation exemplaire, réalisée par l’adjointe à la Culture Sophie Roulle, est saluée par tous. À l’exception de quelques-uns qui ne manquent pas de rappeler le montant colossal du projet : « On est à deux millions d’euros, c’est gigantesque. Surtout que cela va profiter à 300 personnes », condamne un élu d’opposition. « Faux, répond la Ville, le coût sera très légèrement supérieur à 1 million d’euros, mais offre une telle exposition nationale et internationale que les répercussions économiques seront tout autant colossales ». Sans compter que l’adjointe s’est pas mal débrouillée pour trouver des mécènes. Selon nos informations, les donations versées sont nombreuses. Un mécène a même versé 100 000 euros. Il s'agit de la Fondation Daniel et Nina Carasso, qui semble croire particulièrement au projet… Daniel Carasso, fondateur de Danone en France et aux Etats-Unis.

Madalle, la colère. En milieu de semaine, Christophe Madalle, le DGS de la Ville de Nîmes a pris la décision contraint avec ses équipes de fermer à la circulation la rue Clérisseau. Une fermeture en urgence en raison d’un bâtiment annexe au centre social en péril imminent. « Prévenu tardivement, Christophe Madalle ne comprend pas pourquoi les expertises sont aussi longues » fait savoir une source nîmoise. Cette fermeture sera forcément longue et pour une durée indéterminée…

Retour des feux. Oubliés les drones imposés par la préfecture du Gard l’an dernier, le 14 juillet prochain, les feux d’artifice seront de retour à Nîmes. Toujours aux Jardins de la Fontaine. « Tout est validé et le spectacle sera à la hauteur de la déception de l’été dernier », glisse un élu nîmois. Rendez-vous au soir de la fête nationale pour se faire un avis…

Les JO à Nîmes. 100 ans plus tard, les Jeux Olympiques se dérouleront à Paris du 26 juillet au 11 août 2024 à Paris. Plusieurs villes en France se sont positionnées pour accueillir les équipes nationales dans le cadre de leur préparation. Nîmes n’échappe pas à la règle. Selon nos informations, c’est l’équipe de handball d’Egypte qui posera ses valises dans la capitale du Gard. Une autre nation toujours dans la même discipline est fortement intéressée pour s’installer chez nous : l’équipe du Japon. L’adjoint aux Sports et le premier adjoint au maire de Nîmes travaillent d’arrache-pied depuis plusieurs semaines pour finaliser cette arrivée… Réponse définitive dans quelques jours.

Festival de Nîmes 2024 : la cerise sur le gâteau ? Le mythique festival de Glastonbury, dans le sud-ouest de l’Angleterre, a annoncé en cette fin de semaine la présence de la nouvelle reine de la pop Dua Lipa, pour son édition 2024. Et si la chanteuse britannique venait aussi à Nîmes, dans les arènes, les 13 et 14 juin prochains ? Deux soirées exceptionnelles pour présenter son nouvel album qui sortira un mois plus tôt. Alors que son tube Houdini rencontre un succès mondial exceptionnel, son nouvel opus attendu depuis quatre ans pourrait ravir les spectateurs de l’amphithéâtre nîmois… Pour le moment, contactée par notre rédaction, la Ville de Nîmes ne confirme pas nos révélations même si une source précise "ça sent bon mais le contrat n'est pas encore totalement signé". On comprend cette prudence et le souhait de ne pas compromettre cette cerise sur le gâteau pour un festival de Nîmes 2024 qui marquera l'histoire...

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