Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 09.02.2020 - abdel-samari - 6 min  - vu 2733 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un digestif hebdomadaire à déguster sans modération !

Une sévère crise de foi. Aussi récurrent que les épidémies de grippe ou de gastro l'hiver venu, le syndrome de la crise de foi vient régulièrement affliger le personnel politique dès que s'annoncent de nouvelles élections. Et comme de bien entendu, la proximité des prochaines Municipales fait que l'on n'échappe à la règle et la valse des étiquettes a d'ores et déjà fait de nombreuses victimes dans les rangs des partis où, outre la crise de foi, certains candidats ont été concomitamment frappés d'amnésie et ne se souviennent plus de qui les a fait roi. Et dans le Gard comme ailleurs, les exemples fourmillent. À Nîmes, après avoir fait allégeance à Jean-Paul Fournier c'est ainsi M. Rolland et Mme Fourquet qui ont récemment fait défection pour rejoindre les rangs du Rassemblement national. On pourrait parler aussi d’Olivier Jalaguier qui a rejoint Yvan Lachaud ou encore Jean-Paul Boré qui ne sait plus à quel saint se vouer. Mais au fond, qu'importe puisque c'est bien connu qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis et que, comme le soulignait en son temps avec malice le roué ancien ministre d'État Edgar Faure, "Ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent !"  Pour autant chez l'homme politique (ou la femme, ça va sans dire !), cette pandémie ne se manifeste pas toujours par des symptômes aussi extrêmes que le changement d'écurie des vieux chevaux de retour plus que tout désireux de garder leur rond de serviette au parfois généreux banquet républicain. Elle revêt parfois des formes plus subtiles. La plus prégnante cette année consiste à se démarquer de son parti et de ne surtout pas faire figurer le logo sur sa profession de foi et ses affiches. Quand bien même il n'y a guère de différence entre bonnet blanc et blanc bonnet et que bien souvent nul n'ignore l'appartenance ou les accointances de tel ou tel candidat à tel ou tel parti ou formation politique. Pour autant, cette année, on essaie de se cacher derrière son petit doigt. C'est ridicule mais c'est comme ça ! Ça vaut pour presque tous mais plus particulièrement pour les candidats investis ou soutenus par le parti présidentiel. Particulièrement recherchée il y a peu, l'estampille La République en marche est devenue une des plus embarrassantes et ceux qui en ont hérité avec l'enthousiasme d'un gitan invité au salon de la caravane ont récupéré dans le même temps les casseroles d'un Gouvernement empêtré dans des mouvements sociaux interminables, et les récipiendaires n'ont désormais de cesse que de s'affranchir de ce qui s'apparente de plus en plus au fameux sparadrap du capitaine Haddock dans l'Affaire Tournesol. Et l'électeur dans tout ça, me direz-vous ! Et bien il semble que, comme à l'accoutumée, on essaye de lui faire passer les anges du bon Dieu pour des canards sauvages et qu'on insulte son intelligence. Gare cependant au retour de bâton pour les convertis de fraîche date et les faux-nez qui apprécient d'aller frétiller du croupion au bal des faux-culs. Au final, ils pourraient bien avoir tout faux.

Laurence Richard, du HBCN à Lachaud. En sixième position sur la liste Nîmes en mieux d'Yvan Lachaud, Laurence Richard est promise à un poste au sein de l'administration générale et du contrôle de gestion en cas de victoire de son champion. Une ascension qui n'est pas passé inaperçue auprès des ennemis du président de Nîmes métropole qui ont rappelé la fonction de Mme Richard il y a quelques années à Nîmes. En effet, cette dernière était trésorière de l'ex-club de hand-ball féminin, le HBC Nîmes, au moment où le club a coulé avec près de 350 000 euros de dettes. Proche du président du HBCN à l'époque, la Nîmoise n'aurait rien vu venir, comme le conseil d'administration du club d'ailleurs. Il lui faudra quand même avoir l’œil plus attentif si d'aventure elle se retrouvait à gérer les finances de la Ville.

Tebib-Jalaguier, la rencontre. C'est assez fou le monde politique. On se déteste, on s'adore, on est fâché à mort puis finalement, on retrouve la passion de l'amitié. Ce lundi, la rencontre s'annonce exceptionnelle puisque David Tebib, après l'insistance d'Olivier Jalaguier, colistier sur la liste Nîmes en mieux d'Yvan Lachaud, a accepté une rencontre. L'occasion de se dire ce que l'on a sur le cœur, mais aussi peut-être de regarder de quelle façon un nouveau chemin est possible...

Olivier Bonnet veut en être... On a pu le constater à Nîmes, le sport mène à la politique. Après David Tebib, un deuxième président de club sportif nîmois veut participer à la campagne. Il s'agit selon nos informations du président du Rugby Club Nîmois, Olivier Bonnet. Approché par les équipes de Jean-Paul Fournier, il aurait accepté de participer à l'aventure des Municipales. Mais selon nos sources, il devrait être en fond de liste, ce qui n'empêche pas quelques tiraillements au sein du club. D'autant que le vice-président et quelques membres de la direction ont plutôt fait le choix d'Yvan Lachaud...

... sur la liste renouvelée de Fournier. Qui, toujours selon nos informations, est maintenant bouclée. Elle devrait comporter un renouvellement de plus de 50% et en particulier sur la première partie de la liste. Alors qu'elle sera présentée jeudi 13 février, il ne reste donc plus que quelques jours aux quelques élus remerciés pour préparer leurs éléments de langage et expliquer dans la presse et à qui veut l'entendre qu'ils comprennent parfaitement cette décision et resteront, à jamais, fidèle à Jean-Paul Fournier.

Yvan Lachaud au repos. Fournier ne veut pas. Le président-candidat de Nîmes métropole va s'octroyer deux jours de repos en ce début de semaine. Il veut s'enfermer pour mettre la touche finale au programme qu'il a préparé avec ses équipes pour les Nîmois. Un programme qui sera présenté vendredi prochain. Du côté de Jean-Paul Fournier, pressé par ses équipes de prendre quelques jours de repos en Thalasso sur le littoral gardois, le septuagénaire a refusé tout net. Il souhaite poursuivre la campagne coûte que coûte. Pas de répit pour les bêtes politiques !

Jean-Paul Boré, le passage à vide. Après avoir négocié avec de nombreuses personnalités locales, le représentant de Tous pour notre avenir n'a pas réussi à convaincre. Il est donc totalement isolé et, pour la première fois depuis longtemps, il ne participera pas à la campagne des Municipales à Nîmes. Cela pourrait même être pire pour lui car des démissions s'annonceraient chez TPNA. Des fidèles, n'acceptant pas le comportement et l'attitude individualiste de Jean-Paul Boré, voudraient lui faire payer ses tractations ratées. Au moins quatre d'entre-eux pourraient notamment rejoindre les rangs de la liste Nîmes ensemble de David Tebib.

Pompier de permanence. Demain, sur les quais de la Fontaine, sera inaugurée la permanence du candidat Daniel Richard aux Municipales nîmoises. L’écologiste « ni de Droite, ni de Gauche » a posé ses valises dans... l’ancien quartier général des Républicains ! Symbolique, ce lieu servira à recevoir du public pour écouter et convaincre les administrés nîmois. Et qui mieux qu’un pompier pour faire le job ? Treizième sur la liste, Nicolas Nadal y passera ses après-midis. L’avantage, c’est qu’en cas de pépin, les secours sont déjà sur place. 

Le député Gaillard s’enrôle chez les gendarmes ! Non, non, ce n’est pas par manque d’argent (les indemnités électives d’Olivier Gaillard diminueront s’il est élu maire et non député, ndlr) qu’Olivier Gaillard s’apprête à intégrer la gendarmerie. Comme tout élu diplômé de l’IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale), le parlementaire est invité à intégrer l’armée au titre de réserviste. L’intéressé, qui a choisi une caserne gendarme, devrait être nommé fin février. Pas sûr toutefois qu’il fasse respecter toutes les lois, notamment celle des 80 km/h sur les départementales, cette mesure lui hérissant le képi !

Éric Bouchité multiplie les soutiens. Agir, Modem, Parti radical de Gauche et même l'UDI Local... L'homme de 61 ans, administrateur des finances publiques, désigné il y a plusieurs mois tête de liste La République en marche à Alès, n'a pas perdu son temps. Pour autant, la campagne s'annonce difficile pour déloger le patron d'Alès, Max Roustan. Mais Éric Bouchité reste confiant de sa capacité à convaincre un électorat qui ne souhaite pas seulement des jolis parcs et des arbres, mais aussi que l'on s'attaque une bonne fois pour toute à la pauvreté qui sévit très fortement dans la commune.

Le député Cellier à la rue sur l’ANRU ? On ne le dira jamais assez : la France n’est pas que le pays aux mille fromages, c’est aussi le pays au million d’acronymes. Les acronymes, vous savez, ce sont ces sigles qui se prononcent comme un mot : CAF, PLU, DIRECCTE, URSSAF, SCOT, on en passe et des meilleurs. Autant d’acronymes dont on finit parfois par oublier la signification. Tenez, prenez le député de la troisième circonscription, le "marcheur" Anthony Cellier. Dans un communiqué de presse, cette semaine le parlementaire a ainsi présenté l’ANRU comme « l’Agence nationale pour le renouvellement urbain », alors qu’il s’agit de « l’Agence nationale pour la rénovation urbaine. » Nous tenions ici à corriger cette erreur. Ceci était un message commun du SECVA (le Service de contrôle et de vérification des acronymes) et du CODAMAD (Comité de défense des acronymes maltraités par les députés).

La rédaction

Abdel Samari

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