Publié il y a 10 mois - Mise à jour le 09.06.2023 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 385 fois

EXPRESSO À Nîmes, le maire de Cannes David Lisnard en campagne

Pascale Bories, David Lisnard et Olivier Jalaguier

Pascale Bories, David Lisnard et Olivier Jalaguier

- (Photo : Coralie Mollaret)

À la faveur du congrès des maires du Gard, le maire de Cannes - par ailleurs président de l’Association des maires de France - est venu présenter à quelques militants Les Républicains de Nîmes son mouvement « Nouvelle énergie ».

Président de l’Association des maires de France, David Lisnard était invité à Alès pour le congrès annuel des maires du Gard. L’occasion de rejoindre, ce jeudi, le référent gardois de son mouvement Nouvelle énergie, Olivier Jalaguier, et son représentant régional Anthony Belin - ex-collaborateur de l’élu Laurent Burgoa - à Nîmes.

Les deux hommes avaient réuni à La grande bourse une poignée de militants, sympathisants et élus LR, comme le président du RCN, Steeve Calligaro, l’avocat Guillaume Barnier ou la maire de Villeneuve et native de Cannes, Pascale Bories. À 54 ans, le Cannois tente une échappée politique. Il avait renoncé à se présenter à la présidentielle 2020, Les Républicains ayant abandonné l’idée d’une primaire.

À quatre ans de la prochaine élection présidentielle, David Lisard veut se faire connaître du grand public. Dans son discours de présentation, l’édile a démarré par un long exposé à la manière d’un universitaire. Il aurait fait davantage sensation en commençant par évoquer « son père footballeur et sa mère danseuse étoile. » Ou par sa volonté - étrange pour un élu - « de ne pas chercher à être aimé » lui qui se définit comme « un anar' de Droite ».

Que veut-il vraiment ?

Sur ses intentions, David Lisnard tâtonne : « Je ne sais pas où, mais j’y vais. Je veux monter en puissance, me mettre en capacité. » Et de glisser : « Je préfère être un petit patron qu’un ministre soumis à un président. » Est-ce l’Élysée ou rien pour David Lisnard ? Mystère… Du côté des idées, l’homme se définit en « libéral. » Il s'en explique : « Je suis, par exemple, pour la suppression de la carte scolaire. Cette mesure avait pour but de créer de l’égalité. Or, elle créé de l’inégalité. C’est un sujet que je vais davantage travailler. »

Dans le trajet qui l’a conduit à Nîmes, David Lisnard a entendu la terrible attaque au couteau d’Annecy : « On ne va pas faire des commentaires même si la tentation est grande (…) Cette décivilisation est une réalité. Il y a un délitement civique, une perte complète de notre humanité. » Chère aux libéraux, David Lisnard peste sur la prolifération des normes en France : « Le Code de l’environnement est passé de 100 000 à 1 million de mots. Des règles qui étouffent l’initiative. » 

Immigration : « La majorité présidentielle est forcée de se prononcer sur nos propositions »

Sur la politique culturelle, David Lisnard, co-auteur du livre La Culture nous sauvera avec Guillaume Tardieu (éditions de L’Observatoire), appelle à combattre « le wokisme qui est une maladie mentale. » Sur l’immigration, thème de prédilection de la Droite, le maire de Cannes estime que « 500 000 immigrés légaux en France, c’est beaucoup trop. » Le Républicain salue le dépôt, le 1er juin, de deux propositions de loi sur l’immigration au Sénat.

Des textes dans lesquels les parlementaires réclament un référendum sur la politique migratoire, le rétablissement de la double peine ou la suppression du droit du sol pour un enfant né de parent en situation irrégulière. « C’est une excellente initiative qui force la majorité présidentielle à se positionner sur un projet de la Droite », commente-t-il avant de louer ses compagnons : « Éric Ciotti, président des Républicains, est quelqu’un de bien et Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, a une vraie démarche intellectuelle. »

Coralie Mollaret

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