« Si l'achat n’a pas de coût à proprement parler, nous devons trouver environ 18 M€ pour séparer les réseaux avec l’armée », commente Olivier Fabregoul, vice-président chargé du Développement économique. Il y a un an et demi, l’Agglo a répondu favorablement à la préfecture de Région cherchant l’acquisition de l'infrastructure.

Seule candidate, Nîmes métropole gère depuis 2018 l’aéroport. À l'époque, le président Centriste, Yvan Lachaud, avait fait un coup politique en « subrogeant » l'outil au syndicat mixte, présidé par le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier. Président de Nîmes métropole depuis 2020, Le Républicain Franck Proust a fait de l’aéroport l’une des pièces maîtresses de sa stratégie pour développer l’économie du territoire.

Depuis plusieurs mois, les services de Nîmes métropole négocient avec ceux de l’État. Si, selon nos sources, l’armée n’a pas souhaité transférer les hangars, elle n’est pas contre laisser à l’Agglo une partie des « Marguerittes ». Reste que Nîmes métropole doit trouver encore 18 M€ pour séparer les réseaux d’eau et d’électricité gérés actuellement par l’armée.

Fin 2022, le conseil départemental a attribué une enveloppe de 1 M€ pour dissoudre le syndicat mixte. Une rallonge d’un million d’euros, à verser en quatre fois sur les exercices 2022-2025, a également été actée au titre du développement économique. Une aide jugée minime pour certains élus nîmois.

« On est conscient qu’il faut un aéroport mais c’est quand même du ressort de Nîmes métropole », commente le conseiller municipal et départemental PCF, Christian Bastid. Toujours selon nos informations, l'État a envoyé à Nîmes métropole un projet de convention pour un transfert qui pourrait se faire « comme prévu » au second semestre 2023.