Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 03.06.2025 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 1114 fois

EXPRESSO Le Département dans le rouge : un déficit de 11,4 M€ en 2024

Le conseil départemental du Gard

Le conseil départemental du Gard 

- Coralie Mollaret

Ce lundi, les élus de la majorité départementale (PS, PCF, EELV et non encartés) ont présenté les comptes administratifs de l’exercice 2024. Les chiffres ne sont pas bons... L'explosion des dépenses sociales cause un déficit de 11,4 M€.   

Les chiffres parlent d’eux-mêmes et, ils sont alarmants. En 2024, les dépenses liées à l’action sociale ont bondi de 24,9 M€. Dans le détail : 7,3 M€ supplémentaires à l’enfance et à la petite enfance, 6 M€ à l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie), 3,4 M€ à la PCH (Prestation de compensation du handicap), et 1,3 M€ au RSA. Ces hausses ne sont pas compensées par les recettes : « Entre 2018 et 2024, les droits de mutation n’ont augmenté que de 2 M€ », déplore un élu. 

Pour l’heure, la situation n’est pas considérée comme « catastrophique » grâce aux recettes exceptionnelles générées durant la période post-Covid. En 2021-2022, l’envolée du marché immobilier avait fait grimper les recettes liées aux DMTO (Droits de mutation) à 188 M€. Une partie de cette manne a été mise de côté par la présidente PS du Département, Françoise Laurent-Perrigot, servant aujourd’hui à combler les déficits. Sauf que ce coussin ne durera pas éternellement, surtout face à une compensation de l’État jugée largement insuffisante : « Sur les 318 M€ que nous consacrons aux allocations individuelles de solidarité (AIS), seules 160 M€ sont compensées par l’État. »

Comment réagira l’opposition ? 

Anticipant les critiques de l’opposition de droite, les élus de la majorité contre-attaquent : « Ils n’ont rien à dire. On finance des projets sur leurs cantons qui ne relèvent même pas de nos compétences ! » Et de citer en exemple : la rénovation de deux barrages à Alès, relevant normalement de l’intercommunalité, présidée par Christophe Rivenq, depuis le transfert de la compétence Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations). 

« Des syndicats demandent à ce que la taxe Gemapi soit déplafonnée », relève un élu, comme pour avancer une solution. « Les gens en ont marre de payer des impôts ! », réagit un autre. Que faire ? Si le Département peut encore puiser dans ses réserves cette année, à terme, cette situation pourrait devenir intenable. Et de pointer leurs voisins de l’Hérault : « Là-bas, ils ont déjà commencé à tout couper… » 

Coralie Mollaret

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