En mai dernier, le maire de Manduel, Jean-Jacques Granat, annonçait ne pas se représenter aux municipales. Un retrait au profit de sa première adjointe, Marine Pla, par ailleurs directrice générale des services de la commune de Langlade. « Je suis engagé depuis 30 ans dans mon village. Je n’ai pas envie de faire le mandat de trop. Vous savez, je n’ai pas vu grandir mes filles, alors pas question de ne pas voir grandir mes petits-enfants… », confiait-il. Ce retraité de la Sécurité sociale sera certes présent sur la liste, mais à la fin, en position quasi inéligible : « C’est un symbole pour lui témoigner de mon soutien. Si elle a besoin je serai là. Toutefois pas question de lui faire de l’ombre. »
En position non éligible
Autre conséquence de cette position non-éligible, Jean-Jacques Granat ne sera pas fléché pour siéger au conseil communautaire de Nîmes Métropole. « Certaines mauvaises langues diraient que je veux un poste de vice-président à Nîmes Métropole. Ce qui est faux. Je me dois d’être correct envers Marine, qui l’a toujours été avec moi », complète l’homme politique, ne s’interdisant pas, en revanche, de participer aux prochaines élections départementales. La sortie du jeu municipal et communautaire de Jean-Jacques Granat est pour lui la clé de la réussite de sa succession aux municipales.
À l’approche du scrutin 2026, plusieurs maires vont rendre leur écharpe tricolore. À Nîmes Métropole, plus d’une dizaine de maires sur les 39 ont été comptabilisés : Nîmes, Bernis, Saint-Dionisy, Poulx, Redessan, Saint-Gervasy, Bezouce, La Calmette, Saint-Chaptes, Sauzet ou encore Moulézan… À quelques encablures, sur la communauté de communes de Rhony Vistre Vidourle, même scénario : quatre maires sur les 10 tireront aussi leur révérence. Interrogé, la plupart disent avoir travaillé à la recherche d’un successeur, soumis toutefois au vote des électeurs les 15 et 22 mars.
L’expérience a montré que la succession d’un maire pouvait être difficile. La Grand’Combe, le retrait du maire Patrick Malavieille au profit de Laurence Baldit a été assez compliqué… Cet été, l’élue expliquait : à notre journal : « Je savais que ça serait difficile de passer après Patrick Malavieille, une personne d'une grande valeur et reconnue par tout le monde. À vrai dire, il ne devait pas rester au conseil municipal quand j'ai été nommée. Ça n'a pas été le cas, et c'est devenu compliqué. » À Cendras, Sylvain André a repris le flambeau de Yannick Louche toujours membre du conseil. Malgré quelques petits « couacs » des débuts, le communiste témoigne : « On n’a pas toujours été d’accord, mais je l’ai toujours respecté. Je n’ai cependant jamais cherché à l’imiter. Je fais comme je suis. »