Politique
Publié il y a 1 an - Mise à jour le 28.11.2022 - CM - 2 min  - vu 457 fois

EXPRESSO Maires, le grand malaise !

Selon un sondage Ifop, plus de la moitié des maires de France ne souhaitent pas se représenter aux prochaines élections. Le taux le plus élevé mesuré par l’Ifop en 20 ans.

Les maires, le gros malaise. À l’occasion du 104e congrès des maires qui s’est déroulé à Paris la semaine dernière, l’Ifop - en partenariat avec Hellio et Acteurs Publics - a réalisé une étude pour mesurer leur état d’esprit. Et franchement, le moral n’est pas bon : plus de la moitié, 55%, ne souhaitent pas se représenter à la fin de leur mandat.

Leur part remonte à 56% dans les milieux ruraux et 62% pour les communes, dont 10% du budget est consacré à l’énergie. « C’est beaucoup, surtout en zone rurale », s’étonne à moitié le président de l’Association des maires du Gard, Philippe Ribot. Et d’alerter les pouvoirs publics : « Il faut prendre soin des zones rurales sinon elles deviendront les prochains quartier "politique de la ville". Des zones prioritaires où sévit la pauvreté. »

Apprécié des administrés, le maire est "à portée de claque". Ces dernières années, « la population est devenue plus exigeante et nous faisons face à de nombreuses récriminations », poursuit Philippe Ribot, maire de Saint-Privat-des-Vieux depuis 2008. D’autant que « les conditions d’exercice ont évolué : c’est plus complexe et chronophage ». Cette année, un autre coup de massue s’est abattu sur les collectivités : la hausse du coût de l’énergie.

Aujourd’hui, 12% des maires sondés envisagent de ne pas payer le surcoût à régler à leur fournisseur d'énergie, en particulier les maires des communes dont la part dans leur budget dépasse les 20%. Pour amortir cette inflation, les annonces du Gouvernement ne semblent pas rassurer les édiles. 63% des maires affirment être mécontents de l’action gouvernementale.

Ils sont également 67% à juger l’extension du bouclier tarifaire aux collectivités en 2023 insuffisante et 73% à dire que les financements d’aides à la transition énergétique sont faibles. « À savoir que l’extension du bouclier énergétique est une demande de l’Association des maires de France ainsi que le retour à l’indexation de la DGF (dotation globale de fonctionnement) », souligne Philippe Ribot. L'avenir dira donc si ces difficultés ont eu raison de certaines vocations. 

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