Possibilité légale donnée par la loi Oudin-Santini, les collectivités peuvent participer au financement de projets en dehors de leurs frontières. Nîmes métropole a choisi de coopérer avec la commune de Fimela au Sénégal. Un premier voyage avait été organisé avec une dizaine d’entreprises nîmoises, il y a deux ans. Aujourd’hui, l’Agglo poursuit ce partenariat en versant à l’association Experts Solidaires une subvention de 21 600 € (50 400 € pour l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse) permettant de réaliser une étude sur l’accès à l’eau.

Au cours de l’examen de la délibération en conseil communautaire, l’élue RN Laurence Gardet a critiqué : « Vous êtes président de Nîmes métropole, pas chef d’État. Il faut laisser cette mission à l’État. Votre action n’apporte rien au territoire, ni à ses habitants. Ce n’est pas acceptable ». Ce à quoi Franck Proust répond : « On n’aura jamais la même vision sur ce dossier. »

L’édile Les Républicains dit, lui, croire « en la coopération décentralisée entre collectivités parce qu’il y a un contrôle de l’euro investi. On peut faire des grands débats sur les flux migratoires... Mais si on ne prend pas la responsabilité d’aider le continent africain pour que leurs habitants aient une meilleure qualité de vie, il ne faudra pas s’étonner que la Méditerranée devienne le plus grand cimetière du monde. Moi, je n’ai pas envie de voir ça. » Et d’enfoncer :  « Ne regardez pas ce problème par le petit bout de la lorgnette […] D’ailleurs quand je me suis déplacé, j’étais accompagné d’entreprises de notre territoire, telle que DV2E ».