Publié il y a 10 mois - Mise à jour le 26.06.2023 - AS - 2 min  - vu 413 fois

GARD Lutte contre les incendies : le sénateur Burgoa regrette les manquements dans la proposition de loi

Le sénateur gardois, Laurent Burgoa

- Photo Corentin Corger

Nommé au mois de février vice-président de la Commission spéciale sur la proposition de loi visant à renforcer la prévention et la lutte contre l'intensification et l'extension du risque incendie, le sénateur Laurent Burgoa faisait partie des sept sénateurs composant la commission mixte paritaire chargée d’aboutir avec l’assemblée nationale à un texte commun.

Les incendies hors normes de l’été 2022 et la sécheresse de ces derniers mois n’ont fait que confirmer l’urgence à agir pour préserver nos forêts. Le sénateur gardois Laurent Burgoa se réjouit donc des avancées notables obtenues ces derniers jours par le Sénat en commission mixte paritaire sur la proposition de loi relative à la prévention et la lutte contre l’intensification et l’extension du risque incendie.

L’essentiel des apports du Sénat sur des mesures stratégiques et opérationnelles a été préservé. Laurent Burgoa se félicite notamment "de la mise en place d’une stratégie interministérielle et territoriale de défense des forêts et des surfaces non boisées contre les incendies ; d'un cadre réglementaire adaptable en continu pour tenir compte de l’extension du risque incendie à l’ensemble du territoire national ; de nouveaux outils de régulation entre la forêt et ses interfaces (avec les zones habitées et les infrastructures par la clarification des obligations légales de débroussaillement (OLD), avec les surfaces agricoles)  et d’une intégration plus cohérente du risque incendie dans la gestion des forêts et d’une écoconditionnalité et d’une conditionnalité DFCI des financements publics destinés à la forêt. Sans compter plusieurs aides fiscales (exonération de TICPE pour les véhicules des services d’incendie et de secours, extension du DEFI forêt à 24 000 petits propriétaires...)."

Le nîmois de rappeler que "les sénateurs sont sincèrement déçus quant à l’absence dans le texte final de deux mesures majeures de cette proposition de loi, auxquelles le Sénat était fortement attaché et pour lesquelles il aura bataillé jusqu’au bout, malgré une attitude peu constructive de l’Assemblée nationale dans les dernières heures de négociation alors que plusieurs propositions de compromis avaient été formulées par le Sénat."

En cause, le sujet de l’exclusion des collectivités locales du dispositif de réduction de cotisations patronales accordé en contrepartie de la mise à disposition d’employés sapeurs-pompiers volontaires pour les services d’incendie et de secours. "En n’incluant pas les collectivités, et notamment les communes rurales pour lesquelles une telle mise à disposition constitue une charge non négligeable, la sécurité civile se trouve privée d’un vivier considérable de sapeurs-pompiers volontaires, au nom de considérations budgétaires court-termistes, alors même que les études sur la "valeur du sauvé" montrent qu’un euro investi dans la prévention et la lutte contre les feux de forêt en rapporte 20 à 25 fois plus."

Laurent Burgoa prend acte également "avec regret du retrait du texte de compromis du crédit d’impôt pour dépenses de travaux réalisés en application des obligations légales de débroussaillement (OLD), à l’initiative de l’Assemblée nationale. La création de ce crédit d’impôt, adopté à l’unanimité par le Sénat, aurait permis de provoquer un véritable électrochoc pour inciter les propriétaires à réaliser leurs OLD, pour préserver nos forêts et protéger les habitations dans un contexte où ce sont seulement 30 % des OLD qui sont aujourd’hui respectées. Ce crédit d’impôt aurait enfin constitué un coup de pouce bienvenu pour les foyers modestes, pour lesquels les travaux de réalisation d’OLD, particulièrement onéreux, représentent un coût particulièrement prohibitif."

"Le texte nécessite des compléments et les débats de l’automne prochain autour du projet de loi de finances et du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 seront l’occasion de rappeler l’attachement du Sénat à ces mesures, dans la droite ligne de la position exprimée sur cette proposition de loi."

AS

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