L'INTERVIEW Christophe Pio, adjoint au maire de Nîmes : "Pour moi, le leader, c'est Franck Proust"

Christophe Pio a le sourire avant d'aborder les prochaines municipales
- Photo ASQuand on veut devenir maire d'une ville, il faut aimer les gens. Et je peux vous dire que Franck Proust aime les gens.
Christophe Pio, adjoint au maire délégué aux Halles, foires et marchés, aborde la rentrée sous le signe de la médiation avec quelques étaliers encore en colère. L'occasion d'évoquer aussi l'arrivée des Galeries Lafayette et des prochaines municipales à Nîmes.
Objectif Gard : Encore des étaliers des Halles de Nîmes en colère. Avez-vous pu les rencontrer ?
Christophe Pio : Ils étaient un peu en colère la semaine dernière. Mais je trouve que cette conférence de presse n’avait pas d’intérêt à part celui d'affoler l'opinion publique. Comme je dis souvent, il vaut mieux un bon arrangement qu'une mauvaise guerre. J’ai donc proposé cette rencontre hier mardi avec les deux étaliers et la Socri. Je suis dans le rôle de médiateur aujourd'hui. Cette réunion qui a duré plus de deux heures a permis je le crois d’apaiser les choses. Tout devrait rentrer dans l’ordre. D’autant qu’au niveau de la ville, il n’y a aucun sujet ni juridiquement ni techniquement.
Plus que quelques semaines avant l’ouverture des Galeries Lafayette. C’est toujours pour le 2 octobre prochain ?
Oui, je vous confirme. L’inauguration aura lieu ce jour-là. Socri est sur la fin des travaux. J’y suis passé encore ce matin, et on commence à voir l'entrée qui est magnifique, avec ces deux escalators et ces grandes vitres. Le nouveau magasin Zara en face devrait de son côté ouvrir un peu plus tôt en septembre. On en reparlera dans quelques mois, mais je pense que les étaliers seront ravis d'avoir cette locomotive commerciale très forte à la Coupole. Il y aura indéniablement des retombées économiques pour les étaliers et pour toute la ville de Nîmes.
Parlons des marchés dont vous avez aussi la délégation. Ils ont continué tout l’été. Est-ce qu’il y a des nouveautés pour cette rentrée ?
Que ce soit à Pissevin, au Chemin-Bas, aux Costières, tout cela a fonctionné l’été et encore très bien. Je prends régulièrement des nouvelles avec certains marchands. Ils me font des comptes rendus et sont heureux d’être sur ces marchés à Nîmes. La nouveauté, elle est sur le Jean Jaurès. À partir de début septembre, nous allons faire redescendre la brocante du côté de la place Séverine, pour pouvoir agrandir le marché. Il y aura de nouveaux marchands qui vont s'installer. Nous avons de la demande, on rallonge donc d’une centaine de mètres. C'est un joli marché, on a de bons producteurs, très agréable et puis on le voit, même quand il pleut, il est toujours plein.
Un mot plus politique, avec les élections municipales qui se profilent. Quel va être votre rôle ?
J'ai une agence immobilière, mon associé est au courant. Il sait qu'à partir de début septembre, on va rentrer à fond dans la campagne. Nous allons d’abord défendre le bilan positif de Jean-Paul Fournier sur ses quatre mandats. Et celui de Franck Proust à l’Agglomération. C’est ce dernier qui est là pour prendre la relève et j'espère qu'il va réussir et qu'il sera élu maire de cette ville. C'est une belle personne et j'ai toujours dit, quand on veut devenir maire d'une ville, il faut aimer les gens. Et je peux vous dire que Franck Proust aime les gens et je ferai tout ce qui est possible pour l'aider à mon échelle, pour le faire réussir à devenir premier magistrat de la ville.
Il y a l’homme. Mais il y a aussi les projets. Dans votre délégation, que faudrait-il faire sur un prochain mandat ?
J’aimerais développer un marché à la brocante mélangée avec l'artisanat, pourquoi pas des créateurs aussi et des artistes. Il y a une dizaine de marchés sur la ville de Nîmes. On est plutôt pas mal. Il y aura aussi la grande rénovation des Halles de Nîmes. D'ici à la fin de l'année, on aura le gagnant de l’appel à projet. Des Halles qui n'ont pas été rénovées depuis les années 1950. D'ailleurs, en parlant de ça, j'ai regardé de vieilles photos des Halles qui étaient magnifiques. Et on a vu passer un maire communiste qui a fait détruire ce pavillon fantastique pour en faire aujourd'hui ce qu'elles sont, un cube avec un parking sur le toit. À mon sens, cela n'aurait jamais dû être fait. Il aurait fallu garder l'âme autant intérieure qu'extérieure.
Qu'est-ce qui vous fait le plus peur pour ces élections. Les oppositions RN et PCF ou les divisions internes à la droite ?
Les divisions internes non. Parce que vous savez, à un moment donné, même s'il y a des divisions, il y a un leader. Pour moi, le leader, c'est Franck Proust, il n'y a pas de sujet là-dessus.