À l’occasion de sa conférence de presse du 21 janvier, l’UPSADI – Union des Prestataires de Santé à Domicile Indépendants –, a dévoilé les résultats d’une grande enquête réalisée en partenariat avec le RespiLab, living lab de l'association Santé Respiratoire France.

Dans un contexte marqué par l’augmentation des pathologies chroniques et une dégradation de la démographie médicale en France, cette enquête, menée auprès de 9 807 patients équipés d'un dispositif médical pour le traitement d’une pathologie respiratoire et 240 prescripteurs*, met en lumière le rôle clé des prestataires de santé à domicile (PSAD). Ces derniers jouent un triple rôle : désengorger les hôpitaux, favoriser l’observance des patients à leur traitement et faire gagner du temps médical aux professionnels de santé.

Une satisfaction générale des patients

L’enquête révèle une satisfaction et une confiance marquée des patients à l’égard de leurs prestataires. Celles-ci sont illustrées par la note de recommandation de 8,7/10, qu’ils attribuent à cette relation, mais aussi par une fidélité revendiquée puisque 90 % des patients interrogés conservent leur prestataire depuis le début de leur traitement. 89 % des patients considèrent que les PSAD sont indispensables à la prise en main des dispositifs médicaux, et 87 % estiment qu’ils jouent un rôle clé dans leur motivation thérapeutique et la bonne observance à leur traitement. Pour 65% des répondants, le rôle des PSAD pour mieux comprendre la pathologie est essentiel.

L’ensemble des prescripteurs interrogés (100 %) expriment une confiance totale envers les PSAD. Ces derniers sont perçus comme des intermédiaires indispensables dans la coordination des soins des patients par 99% des prescripteurs et les informations qu’ils transmettent aux professionnels de santé sont jugés utiles à l’optimisation du traitement des patients pour 99% d’entre eux. Pour 87 % des prescripteurs, les prestataires contribuent directement à optimiser le temps médical, un enjeu primordial dans un contexte de pénurie de soignants.

Précisons que seuls 27% évoquent des pistes d’amélioration, à travers un renforcement du rôle de l’intervenant, notamment par la fourniture de conseils complémentaires. Dans le même esprit, les prescripteurs soutiennent l’idée d’un élargissement du rôle des PSAD, à travers des actes complémentaires et utiles au suivi du patient, mais aussi des missions telles que l’accompagnement thérapeutique, cité par 92% des prescripteurs. 95% d’entre eux estiment que l’élargissement de leurs missions pourrait être permis par une formation paramédicale reconnue.

« L’enquête menée par le Respilab confirme la légitimité des PSAD en tant qu’acteurs indispensables à la coordination des prises en charge des patients à leur domicile : ils permettent à la fois aux professionnels de santé de gagner du temps de soin, aux patients d’améliorer leur observance à leurs traitements et grâce à la densité de leur maillage territorial, ils demeurent l’un des derniers remparts contre les déserts médicaux. Les Autorités de Santé doivent, enfin, se saisir de l’opportunité de la présence de nos entreprises et nos salariés et professionnels de santé expérimentés partout en France pour consolider l’offre de santé sur le territoire tout entier. Cela passe par une réflexion d’ensemble sur toutes les composantes du système de santé dans la durée, et de changer de paradigme en mettant fin à la vision comptable et à la régulation du secteur au coup de rabot » explique Nicolas Balmelle, vice-président UPSADI et par ailleurs, directeur des relations institutionnelles et des partenariats chez le Groupe Bastide Médical.