
Journée marathon, pour le nouveau préfet du Languedoc-Roussillon et de l’Hérault, Pierre de Bousquet. Accompagné du préfet du Gard, Hugues Bousiges, le nouveau représentant de l’Etat dans la région, a rencontré ce matin le sénateur-maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, et le président du conseil général, Damien Alary, avant de se présenter officiellement à la presse.
Installé à la mi-janvier, l’énarque Pierre de Bousquet, 59 ans, dont le CV est aussi long que son bras, a commencé à mettre le nez dans les dossiers gardois. Sa mission : « prioriser les projets » afin de les présenter au gouvernement dans l’optique de les financer.
« C’est un territoire politiquement compliqué« , avec « des personnalités fortes« , reconnait le nouveau préfet. Des personnalités, à l’image de Jean-Paul Fournier, et de Damien Alary, qui se verrait volontiers prendre le fauteuil du premier magistrat de la petite Rome française. « Ces deux personnes sont attachées à lancer le Gard et sa capitale dans l’avenir avec des projets… Leurs visions peuvent diverger (…) Mais je n’ai pas le sentiment d’être pris dans un combat de titans« , plaisante le préfet de région.
Gare Manduel : dossier qui divise les « titans »
Parmi les nombreux dossiers, la construction de la gare de Manduel divise les deux « titans ». Avec une participation de 36 millions d’euros, Jean-Paul Fournier, président de Nîmes Métropole veut que la ligne TGV passe par Manduel. Un territoire « dans les champs, où tout reste à faire comme des routes« ,indique le préfet du Gard, Hugues Bousiges. Des infrastructures qui, notons-le, seront à la charge du conseil général. La collectivité départementale, avec un apport de 40 millions d’euros pour le projet, n’est pas favorable à ce que la ligne passe par la commune.
D’autres dossiers sont sur la table des négociations : la deuxième tranche de l’université de Nîmes, la rocade, le barrage de Sainte-Cécile D’Andorgue, le musée de la romanité… Sur ce dernier sujet, Pierre de Bousquet, pas franchement emballé par le projet, attend « de voir dans quel cadre » ce dernier s’inscrit. « Il y a à l’évidence un matériel romain dans la région dont on n’a pas tiré encore tous les bénéfices« , rappelle le préfet. Avant d’ajouter : »je n’exclue rien (…) Le musée ne relève pas de l’Etat. C’est l’initiative d’une collectivité territoriale (…) Et l’argent public se fait rare« .
Demain, le préfet doit déjeuner avec les parlementaires du Gard. Une occasion pour rencontrer d’autres titans…
Coralie Mollaret
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