L'INTERVIEW Cali : « Chez nous, le public peut monter sur scène et chanter »

Cali
- @Philippe FrndDans le cadre de son passage aux estivales du Gub’ à Saint-Laurent-de-Carnols le 25 juillet avec les Fatals Picards, Cali, artiste made in Occitanie, se livre avec l'authenticité qu'on lui connait dans un entretien.
Objectif Gard : Vous êtes sur la route depuis plus de 20 ans. À quoi ressemble cette nouvelle tournée ?
Cali : Cette tournée, c’est un bonheur immense. J'ai eu la chance de croiser des grands musiciens, de jouer dans des groupes de musique classique, de rock, de jouer en guitare-voix… Depuis vingt ans, je tourne sous différents formats : parfois en solo, parfois en big band, parfois très rock, parfois classique. Cette fois-ci, je suis entouré d’artistes exceptionnels : le guitariste Sébastien Chouard, Florian Robin Kunz au piano, Alain Verderosa le bassiste de Pete Doherty, et Hervé Koster à la batterie… On joue des chansons très énergiques. Le héros, ce sont toujours les chansons. Il y aura quelques surprises et bien sûr, Elle m’a dit, C’est quand le bonheur ? et les autres.
On vous sent très ancré dans la région. Quel est votre lien avec le Gard ?
Je suis de Perpignan, mais j’ai un lien très fort avec le Gard. J’y ai de très beaux souvenirs : Sophie Calle ou les fêtes de village et ses traditions avec les taureaux. Et puis, je suis le président de Frontera Production, qui organise plusieurs festivals comme Déferlantes, Bacchus, Live au campo et Pelliculive. Il y a ici une vraie volonté de défendre la culture dans un contexte national où elle est souvent malmenée. Heureusement, elle est défendue par notre présidente de Région, Carole Delga, et c’est précieux.
Vous avez toujours été un artiste engagé. Comment cet engagement se manifeste-t-il encore aujourd’hui ?
Oui, toujours. Mon engagement est social. J’ai hérité de cette conscience : mon grand-père était dans les Brigades internationales contre la dictature de Franco, mon père a suivi cette voie, et moi aussi. Aujourd’hui, je milite à ma manière, avec des associations pour les migrants, pour la culture. On vit dans un monde qui marche sur la tête, mais je garde espoir, surtout en voyant les jeunes générations.
Vous êtes également président de festival, auteur de romans, acteur… Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?
Je n’ai jamais vu ça comme une carrière. J’écris, je fais du théâtre, du cinéma, mais la musique reste dans mon cœur. Je fais 100 dates par an. Et je continue. Ce n’est pas un métier, c’est une vie. Ce qui me gêne un peu aujourd’hui, c’est qu’on parle de sons et plus de chansons. Or, une chanson, c’est une vie, un moyen de se reconnaître, de s’aimer, de pleurer ensemble.
À quoi peut-on s’attendre lors du concert le 25 juillet à Carnols ?
On va faire un concert très rock, très vivant. Il y aura de l’émotion, de la fête, du partage. Chez nous, le public peut monter sur scène, chanter. C’est ça, un concert : avant, pendant, après. On se raconte des histoires, on vit un moment ensemble. Et ça, c’est ce que j’aime par-dessus tout.
>> Relire ici l'interview des Fatals Picards, qui seront également au Gub