GARD Des emplois francs pour lutter contre la discrimination territoriale
Les entreprises qui embaucheront un demandeur d’emploi résidant dans un quartier prioritaire bénéficieront d’une aide de 5 000€ par an jusqu'à trois ans.
Dans un territoire où certains préjugés ont la vie dure, le législateur tente de trouver des solutions. Depuis des années, de multiples dispositifs fiscaux ou d’allégements de charges ont été mis en place ayant pour but de faire reculer le chômage dans les quartiers dits « difficiles ». Quatrième département le plus pauvre de France, le Gard regroupe des quartiers prioritaires dans bon nombre de communes : Nîmes, Alès, Bagnols/Cèze, Beaucaire, Saint-Gilles mais aussi Anduze ou Vauvert.
Discrimination positive
Ce lundi en conférence de presse, le préfet du Gard, Didier Lauga, a présenté un nouveau dispositif permettant, il l’espère, aux jeunes et moins jeunes de trouver un emploi. « Il s’agit des emplois francs. Ça existait ailleurs auparavant. Je suis très content que le Gard puisse appliquer cette mesure aujourd’hui », commente le représentant de l’État. Le principe ? « Verser une aide aux entreprises (5 000 euros par an jusqu’à trois ans, NDLR) qui recrutent une personne résidant dans un quartier prioritaire de la ville », indique Fabienne Barral de la Direccte (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).
Présentes lors de la conférence, des entreprises et leurs employés sont venus témoigner. Au départ, toutes ces sociétés avaient un besoin, comme le comptable Vincent Bayou qui a recruté Naima, 26 ans : « Ce n’est qu’en rédigeant sa déclaration d’embauche que Pôle emploi m’a dit que je pouvais profiter de cette aide. » Lorsqu’elle était à la recherche d’un emploi, la jeune fille s’est heurtée à plusieurs refus : « Les employeurs ne disent jamais que c’est à cause de votre lieu de résidence. Mais leur prétexte est parfois étrange, comme l’expérience requise alors que, sur la fiche de poste, il était bien indiqué que les débutants étaient acceptés. »
Un objectif de 250 contrats
L’entreprise Phytocontrol a permis à Zina de trouver un emploi dans le secteur de un bac +3 en sécurité alimentaire qu’elle avait obtenu en Tunisie. « J’ai cherché du travail pendant 9 ans. À côté, je faisais plusieurs petits boulots, explique-t-elle. Pourtant, j’ai fait toutes les démarches et mon diplôme est reconnu en France. » La directrice territoriale de Pôle emploi, Cécile Arfeuillere, espère que cette aide permettra aux chômeurs de ne pas être pénalisés par leur lieu d’habitation. Depuis janvier le Gard a signé 150 emplois francs avec un objectif fixé à 250 d'ici la fin de l'année. Une mesure pécuniaire parmi d’autres pour essayer de faire enfin changer les mentalités.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com
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