Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 27.10.2021 - marie-meunier - 2 min  - vu 178 fois

ENVIRONNEMENT Pour atteindre le mix électrique, Anthony Cellier en appelle "à la mobilisation générale"

Anthony Cellier, député de la 3e circonscription du Gard, succède à l'ex-sénateur Roland Courteau à la présidence du Conseil supérieur de l'énergie. (photo DR)

Une "mobilisation générale, forte et rapide". C'est l'appel lancé par Anthony Cellier, député de la 3e circonscription du Gard également président du Conseil supérieur de l'énergie (CSE). Aussi rapporteur de la loi énergie-climat, ces deux titres l'amènent à travailler sur l'ensemble des enjeux énergétiques du pays. 

Après deux ans de concertation, RTE (Réseau de transport d'électricité) a rendu ce lundi matin ses conclusions de son étude prospective sur les scénarios de production électrique à horizon 2050. Six scénarios se dessinent, chacun répondant à deux fondamentaux : un mix électrique neutre en carbone d’ici 2050, et un mix électrique assurant la sécurité d’approvisionnement de la France.

Dans le rapport, il est indiqué que le meilleur moyen pour avoir un système électrique neutre carbone reste d’associer les énergies renouvelables au nucléaire. "En effet, les scénarios de substitution rapide des renouvelables au nucléaire ne permettront pas d’accompagner une logique d’accélération de la production d’électricité bas-carbone à l’horizon 2030 nous faisant courir un risque sur notre trajectoire de baisse des émissions de gaz à effet de serre (-55% d’ici 9 ans). La meilleure hypothèse apparaît donc de pousser le rythme de développement des énergies renouvelables à son niveau maximal, de prolonger la durée de vie des centrales et lancer la construction de nouveaux réacteurs EPR", indique Anthony Cellier en se calquant sur le rapport.

Côté coût, la logique d’addition des productions d’électricité bas-carbone "est une option économique très compétitive (développement des énergies renouvelables, prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires, lancement de nouveaux réacteurs)." Et pour le porte-monnaie du consommateur, les coûts pourraient "être maîtrisés à moyen et long terme" : "Le principal facteur d’augmentation du coût moyen de production d’électricité serait la fermeture des centrales nucléaires existantes. (...) Il apparaît ainsi qu’un système électrique neutre en carbone permettra aux ménages de gagner en pouvoir d’achat, ceux-ci étant délestés de toutes consommations d’énergies fossiles", nuance le député.

Ce dernier salue le travail d'ampleur mené par RTE et qui apporte des réponses concrètes à ce que pourrait être le mix électrique français à horizon 2050. "Au-delà de nous apporter cette vision à long terme, RTE nous rappelle qu’il y a urgence à agir et qu’une mobilisation générale de l’ensemble des sources d’énergie décarbonées est indispensable pour atteindre nos objectifs climatiques", insiste Anthony Cellier.

Pour ne pas se heurter au "mur climatique", il invite à tirer rapidement des conclusions de ce rapport. D'autant que les "enjeux industriels (sont) très longs, que ce soit pour la mise en service de nouveaux réacteurs nucléaires, pour l’autorisation puis la construction de champs d’éoliennes ou photovoltaïques."

Marie Meunier

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