Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 02.06.2025 - Propos recueillis par Corentin Dimanche - 3 min  - vu 693 fois

L'INTERVIEW Christophe Rivenq : "La fête, c'est la fraternité"

Le maire d'Alès revient sur les moments, sentiments et impressions clés en sortie de cette feria de l'Ascension 2025, sa première en tant que premier édile. 

Objectif Gard : À chaud, que retenez-vous de cette édition 2025 de la feria d’Alès ?

Christophe Rivenq : D’abord la belle météo, mais surtout les sourires. J’ai vu beaucoup de gens heureux, souriants, c’est ce qui me donne le sourire personnellement en cette période, d’autant plus qu’il y avait beaucoup de familles. Je note aussi les animations et l’affluence, particulièrement aux animations taureaux et défilés.

En effet, que ce soit aux abrivados, aux encierros, ou même aux messes, le public a répondu présent aux évènements traditionnels…

Les gens ont pris l’habitude de venir et revenir à ces rendez-vous ‘traditions’. Mais j’ai rencontré aussi pas mal de personnes qui ne sont pas d’Alès. Certains sont venus d’Alsace ou du Jura, pour voir de la famille ou faire du tourisme bien sûr, mais ils en profitent pour découvrir cet univers, cette ambiance familiale, cette fête avec ses traditions.

Les vendredi et samedi ont peut-être un peu pêché malgré tout par rapport à d’autres éditions, comment l’expliquer ?

La soirée d’ouverture du mercredi a été grandiose. Le jeudi aussi, mais le vendredi et le samedi un peu moins, probablement à cause de la situation de fin du mois. Les ferias en fin de mois sont toujours plus compliquées. On a eu un peu moins de monde qu’espéré sur la cheu-cheu, certains prêchaient plutôt pour le paquito, davantage estampillé feria, et d’autres ont préféré regarder le match chez eux, ce qui se comprend. Mais on a eu entre 1000 et 1500 personnes sur la chenille et de 500 à 600 personnes pour le match, avec une belle ambiance et zéro débordement.

Niveau sécurité, les événements du Prolé semblent être une grosse tâche sur un bilan qui aurait été sinon quasi parfait…

Il y a bien sûr eu quelques petites bagarres, c’est inhérent à tout rassemblement, mais sinon, cela s’est très bien passé. Les évènements du Prolé restent assurément intolérables. Toutes les fermetures se sont magnifiquement bien passées, les gens ont pris l’habitude. La ville doit se reposer. La fête, c’est bien pour les festaïres et les bodegas, mais il ne faut pas faire fuir les habitants. Il faut trouver cet équilibre et toujours penser aux autres, c’est le point le plus sensible. Si on fait plaisir à certains mais en mécontente d’autres, ça ne sert à rien. La ville doit continuer de vivre au-delà de la feria.

Concernant le Prolé, j’attends que l’enquête en dise plus sur la réalité des faits. Mais en tout cas, toute violence doit être condamnée, comme les extrêmes. J’y suis allé à deux reprises vendredi et samedi et je serai présent au rassemblement républicain de ce lundi, à 18h. La fête c’est la fraternité. On peut ne pas tous être copains, mais il faut se respecter.

Quels sont les axes d’amélioration et enseignements à tirer pour les prochaines éditions ?

Nous devons mieux gérer le son pour certaines bodegas, la fête n’a pas besoin d’être insupportable pour être belle. J’ai passé presque vingt heures par jour, pour essayer de passer et être un peu partout, mais je n’ai pas eu le temps de faire tous les bars et bodegas et avoir des retours de chacun. J’ai demandé aux services un bilan à chaud dans la semaine, pour déjà estime ce qu’il y a à changer ou conserver.

À titre personnel, comment avez-vous vécu cette première feria en tant que maire ?

Je commence à avoir l’habitude puisque c’est ma 33e feria, je les ai toutes faites en tant que collaborateur ou adjoint, mais j’ai senti que le titre change certaines choses. Faire le défilé de l’abrivado à cheval, ça fait chaud au cœur. Je ne m’attendais pas à un tel accueil, de tels retours, j’ai même eu des demandes de photos de dédicaces !

Corentin Dimanche

Alès-Cévennes

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio