Ce vendredi matin, en marge d'une rencontre avec la section Force ouvrière du centre hospitalier Alès-Cévennes, le député Rassemblement national de la 4e circonscription du Gard, Pierre Meurin, a réagi aux manifestations de la veille organisées devant les préfectures de France à l'appel de divers collectifs de Gauche en vue de dénoncer "les violences policières" commises le 25 mars dernier à Sainte-Soline. 

Pour les mêmes raisons, un rassemblement avait lieu dès 19h devant la sous-préfecture d'Alès. Environ 250 personnes y ont participé, avant de battre le pavé alésien par le biais d'une manifestation "sauvage" au cours de laquelle les slogans anti-police ont fusé (relire ici). Ce qui ne réjouit évidemment pas Pierre Meurin, lequel s'est tout de même montré nuancé. "Je n'ai pas envie d'opposer manifestants et forces de l'ordre. Des violences commises par des policiers, ça existe. De temps en temps, des policiers font des conneries", a-t-il d'abord embrayé.

Avant d'ajouter : "Pour ce qui s'est passé à Sainte-Soline, je comprends qu'on puisse débattre au sujet de la pertinence des bassines. D'ailleurs moi-même, je ne suis pas sûr que ça soit un bon système. On a le droit de manifester devant une bassine pour dire qu'on est contre le projet. Le problème c'est que derrière, des gens se servent de causes défendables pour créer une violence qui peut s'avérer assez insoutenable. L'extrême-gauche a aussi une fâcheuse tendance à globaliser en disant que les flics tuent. Moi je dis heureusement qu'il y a des policiers dans ce pays, ne serait-ce que pour protéger M. Mélenchon de temps en temps."

Le député RN de la circonscription, qui indique avoir voté la motion de censure transpartisane déposée par le groupe parlementaire Liot puis rejetée à 9 voix près, craint par ailleurs que les violences commises en marge des manifestations contre la réforme des retraites ne fassent le "jeu" du gouvernement : "Il y a des manifestants d'ultragauche qui sont clairement là pour aller au contact. Je pense que ces gens-là sont déconnectés des vrais gens qui manifestent contre la réforme des retraites. L'extrême-gauche me fait peur. Les militants d'ultragauche semblent prêts à tout. Et ça sert Macron ! C'est peut-être sa dernière chance : tenter d'incarner l'ordre contre le désordre."