EN IMAGES À Alès, slogans anti-flics et manif' sauvage au menu ce jeudi soir

250 personnes ont participé au rassemblement devant la sous-préfecture.
- Corentin MigouleCe jeudi 30 mars, la Confédération paysanne du Gard avait appelé à des rassemblements devant les préfectures et sous-préfectures du pays, en soutien aux manifestants blessés à Sainte-Soline. C'était notamment le cas à Alès où "la fin des violences policières" a été réclamée.
À l'heure où nous écrivons ces lignes, environ 250 personnes défilent à l'occasion d'une "manifestation sauvage" (non-déclarée) dans les rues du centre-ville d'Alès, défiant la police à coups de chants d'une rare hostilité. Un peu plus tôt dans la soirée, ces dernières étaient réunies devant la sous-préfecture d'Alès en réponse à l'appel lancé par la Confédération paysanne du Gard, désireuse de dénoncer "les violences policières" commises lors de la manifestation du 25 mars en opposition au projet de construction d’une mégabassine à Sainte-Soline (Deux-Sèvres).
Au cours de plusieurs prises de parole, les manifestants ont d'abord rendu hommage à leurs "camarades" Serge et Mickaël, tous les deux gravement blessés suite à leur participation à cette manifestation du 25 mars. Le premier nommé, entre la vie et la mort, est toujours dans le coma. Ce samedi soir à Alès, plusieurs collectifs ont assuré la lecture de communiqués rédigés par la famille et les amis de Serge, lesquels s'indignent du traitement médiatique réservé à leur proche qui aurait été dépeint sous "un seul angle", celui relatif à sa mention au fichier "S", autrement dit "sûreté de l'État".
Une manifestante alésienne a ainsi rappelé que "2 000 écologistes considérés comme radicaux par les services de renseignement" sont fichés S à travers le pays. En des termes quasi-similaires, plusieurs collectifs, dont la Conf', Attaac et Les soulèvements de la terre, ont dénoncé "l’inaction climatique du Gouvernement" et son "soutien intangible à des lobbys industriels écocidaires", un cocktail ayant généré "la mobilisation de 30 000 personnes" à Sainte-Soline en dépit des arrêtés préfectoraux.
Par la voix de son représentant Giovanni Di Francesco, la section alésienne du Parti communiste français s'est aussi exprimée, regrettant "l'usage institutionnel de la violence pour écraser ce peuple après avoir bafoué la démocratie parlementaire". Après quoi, il a exigé de l'Exécutif "l’arrêt des violences policières qu’il orchestre pour provoquer, museler et terroriser le peuple", rien que ça.
Entre deux prises de parole, une bonne part des 250 manifestants entonnait tantôt des chants anticapitaliste, tantôt des slogans anti-police. "ACAB, ACAB, ACAB !", a retenti à plusieurs reprises. Un acronyme insultant derrière lequel se cache la phrase "All cops are bastards", autrement dit "tous les flics sont des salauds". Au milieu des pancartes hostiles au Gouvernement, dont celle qualifiant le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin "d'assassin" et de "fils de Pétain", le député Nupes de la 5e circonscription a fendu la foule pour lire le dernier communiqué de La France insoumise.
À son tour, Michel Sala a fustigé Gérald Darmanin, qualifié de "ministre des fiascos du maintien de l'ordre", et a même réclamé sa "démission", ainsi que "la dissolution des méthodes de police du ministère de l'Intérieur". Pour éviter le chaos de Sainte-Soline, "il aurait fallu reconnaître l'échec du modèle agroindustriel défendu par le Gouvernement", avait plus tôt estimé le député, martelant que "l'eau est un bien commun qui doit être géré comme tel".
Après quoi, plusieurs membres encagoulés de l'ultragauche ont initié une déambulation en centre-ville, après avoir estimé qu'il ne restait "qu’une chose à faire" : "se soulever comme la Terre". Sur le qui-vive à quelques mètres de là, positionnés au niveau du giratoire du haut du boulevard Louis-Blanc, cinq à six policiers nationaux ont perçu l'hostilité et ont sollicité des renforts qui n'ont pas tardé à arriver. Plusieurs voitures de la police municipale ont déboulé, ainsi que des CRS.
Particulièrement déterminé, le cortège a plongé vers les rues commerçantes du centre-ville en multipliant les chants hostiles qui redoublaient d'intensité. "Grève, blocage, manif' sauvage !", "La police, c’est la milice du capital", "À bas l’État, les flics et les fachos", le tout accompagné de pétards et fumigènes. Ce jeudi soir à Alès, le ton s'est nettement durci, tranchant avec l'habituel cadre qu'a su instaurer l'intersyndicale lors des manifestations contre la réforme des retraites.
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