« On ne va pas vous dérouler notre programme. Aujourd’hui, c’est notre projet culturel au sens large que nous présentons… En cette semaine de feria, c’est un symbole fort », commente Valérie Rouverand. Candidate aux prochaines municipales à Nîmes, l’élue d’opposition entend occuper l’espace public. Ce lundi, elle tenait une conférence de presse à l’hôtel Boudon, là même où elle avait annoncé sa candidature le 15 janvier. Entourée de plusieurs personnalités, chacun a esquissé ses ambitions pour insuffler « un nouveau souffle » à la ville.  

Valérie Rouverand l’a répété : « Tout n’est pas à jeter » dans le bilan de Jean-Paul Fournier, maire Les Républicains, occupant actuellement son quatrième et dernier mandat. Rénovation des arènes, requalification des artères du centre-ville, création du Musée de la Romanité… Autant de projets qu’elle reconnaît. Toutefois, « la culture ne doit pas se résumer à une ville-musée. Elle est un instrument de connaissance de l’autre. Elle doit rassembler l’ensemble des Nîmois ».

Des quartiers à réinvestir culturellement

À ses côtés, Fanny Rouveret, ex-collaboratrice d’Yvan Lachaud qui avait fondé l’association Les Gens Denîm, complète : « Le temps des grands projets culturels, avec des constructions spectaculaires, est peut-être révolu. » La Nîmoise appelle à un retour aux initiatives de proximité : « Il faut redonner vie à nos quartiers. Cela fait très longtemps, par exemple, qu’on n’a pas vu de flamenco à La Placette ! Pourquoi pas du jazz à Pissevin, du hip-hop ailleurs dans la ville ? »

Sur le festival de Nîmes, elle se montre critique : « Ce n’est pas un vrai festival. Ce sont simplement des concerts dans les arènes… » Valérie Rouverand était également entourée d’Ariel Benfredj, directeur administratif et financier, ex-« Monsieur Culture » de David Tébib, candidat aux municipales 2020. Celui-ci plaide pour une ouverture vers les nouvelles technologies : « Regardez New York, qui a inauguré un musée dédié à l’art et à la technologie. Nîmes pourrait aussi innover. » Il insiste également sur la nécessité de rénover les équipements existants, notamment le théâtre Bernadette Lafont : « La programmation est très bien, mais le bâtiment… Il n’y a pas de climatisation l’été et l’acoustique laisse à désirer. »

Traditions camarguaises et transmission

Enfin, Corentin Carpentier et le manadier Benjamin Cuillé ont plaidé pour un nouvel élan en faveur des traditions taurines et camarguaises. « Comment se fait-il que les élèves nîmois ne visitent plus les manades ? La course camarguaise est l’un des meilleurs vecteurs d’intégration depuis un siècle : des Italiens, des Espagnols, des Maghrébins y ont trouvé leur place », rappelle Carpentier.

Les deux passionnés souhaitent créer une école taurine mixte pour former de nouveaux raseteurs, rénover les arènes du Clapas et raviver la commission taurine extra-municipale afin d’impliquer les clubs taurins « qui organisent entre 500 et 1 000 événements par an », précise-t-il. Et à Benjamin Cuillé de conclure : « En clair, vivons heureux, partageons notre culture ! »