« À la Région, nous sommes en train de faire un bilan à mi-mandat. Nous avons été élues en 2021. L’idée est de voir le chemin parcouru et ce qu’il nous reste à faire », explique Amal Couvreur, conseillère départementale et élue régionale. Ce mardi, elle était accompagnée par Maria-Alice Péle. Ce bilan s’est déroulé dans les locaux de l’association La Pléiade, au Mas de Mingue. De quoi éviter « d’avoir des histoires avec les locaux municipaux », mais aussi de mettre en exergue  le travail de l’association, créée en 1996.

Présidée par Soukaïna Benjaafar, la structure a reçu près de 6 000 visites l’an dernier. Les actions portées par la structure, aidée majoritairement par le Conseil départemental, visent à accompagner les seniors, les parents mais aussi à favoriser l’accès au sport, et même à faire des petits travaux chez les habitants. « Nous avons une chance inestimable », poursuit Soukaïna Benjaafar, « grâce à Amal, nous avons un intervenant psychologue. » Non sans émotion, elle remercie l’élue, qui « soulèverait des montagnes pour les habitants ». « Je ne réussis pas toujours », répondra Amal Couvreur.

« Remettre des adultes dans les quartiers »

Concernant l’action du Conseil régional, le budget alloué à la Politique de la ville est de 3 M€, dont 600 000 € rien que pour le département du Gard. Un chiffre qui montre que la pauvreté sévit toujours sur notre territoire, avec la signature de sept contrats de ville. Au total, 150 structures sont accompagnées. Il s’agit de remparts à la pauvreté, mais aussi d’acteurs dans le domaine de la prévention. Une autre manière de lutter contre l’insécurité. D’ailleurs, les médiateurs mis en place après le décès du petit Fayed, victime collatérale du trafic de drogue, ont « tous eu leur diplôme », fait savoir fièrement Amal Couvreur.

Pour la suite du mandat, Maria-Alice Péle aimerait lutter contre le casse-tête administratif des associations « qui doivent remplir et fournir le même dossier à la Région, au Département, à la Ville… Il faudrait un système, un logiciel qui nous permette de rapatrier les demandes ». Amal Couvreur, elle, aimerait que la Région s’engagera davantage pour « remettre des adultes dans les quartiers » : « Ça ne passe pas que par les médiateurs. On peut parler des infirmières, des psychologues intervenants… La Région qui, a déjà embauché des médecins pour lutter contre les déserts médicaux, est en train d’y réfléchir. » À suivre.