SÉNATORIALES Jérôme Talon, référent La République en marche : « La liste de Denis Bouad manquait d’ouverture »
Le patron de La République en marche dans le Gard, Jérôme Talon, livre son analyse sur les résultats des élections sénatoriales de dimanche.
Objectif Gard : Quel regard portez-vous sur les résultats d’hier soir ?
Jérôme Talon : La République en marche était absente du scrutin. Nous n'avions pas de candidat.
Ah bon ? Il y avait pourtant la numéro 2 de la liste de Denis Bouad. On la disait macro-compatible.
Mais Carole Bergeri n’est pas adhérente à La République en marche. Elle est sur le territoire du Gard rhodanien, c’est vrai (là où travaille Jérome Talon en tant que directeur de cabinet de la Ville de Bagnols, NDLR). À ce compte-là, le candidat dissident du Partic socialiste, Alexandre Pissas, l’était aussi (rires) !
Vous avez toutefois indiqué, pendant la campagne, que Denis Bouad ferait un bon sénateur…
Oui, j’ai dit que l’homme serait un bon sénateur. Après, la liste qu’il a constituée, je ne l’ai jamais caché, je la trouvais trop à Gauche. Ça manquait d’ouverture. Le fait que le secrétaire départemental du Parti communiste français, Vincent Bouget, ait tapé sur le Gouvernement a refroidi certains élus. Ce sont peut-être les 9 voix qui ont manqué à Denis Bouad… En tous cas, il faut se poser la question.
Denis Bouad a été élu sénateur. Il n’a pas réussi à décrocher un deuxième siège. Ce résultat vous a-t-il étonné ?
Non, c’est le résultat auquel je m’attendais. Par contre, je m'attendais à un écart plus important. Finalement, Les Républicains n’ont pas réussi à faire un plein total… Maintenant, Denis Bouad est sénateur. Je pense qu’il siègera avec les socialistes au Sénat. J’attends de voir ses positions.
Vous l’avez dit, La République en marche a été absente des Sénatoriales. Ce n’est qu’un prolongement de votre défaite aux Municipales ?
Complètement, je l’ai déjà dit. On a raté les Municipales. On ne pouvait pas être présents aux Sénatoriales. Quand on n'est pas élu, c’est très difficile de devenir sénateur. Le seul qui ait réussi, c’est Simon Sutour. Mais il avait une autre dimension.
Depuis les élections de 2017 avec les Législatives et la Présidentielle, le parti d'Emmanuel Macron a beaucoup de mal à s’implanter localement…
Oui, il y a une dichotomie entre la politique nationale et l’encrage territorial. Autant au niveau national, être de Droite ou de Gauche, ça peut s’entendre, autant au niveau local, c’est plus compliqué. Les gens, lorsqu’ils votent localement, c’est pour des hommes et des femmes reconnues.
Propos recueillis par Coralie Mollaret
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