Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 28.01.2021 - thierry-allard - 2 min  - vu 394 fois

ALÈS La CGT lance un appel à manifester pour le 4 février : « Nous sommes tous concernés »

L'Union locale CGT d'Alès appelle à manifester le 4 février (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

La secrétaire de l’union locale CGT d’Alès, Martine Sagit, l’affirme : « Ce qu’on disait avant la crise sanitaire est toujours vrai, et même encore plus. On a raison et on avait raison. »

Alors le syndicat, qui compte être rejoint par d'autres centrales, appelle à une grande journée de mobilisation nationale pour le 4 février, journée qui passera par la ville cévenole. Et cette journée ne sera volontairement pas sectorisée : « Sur le bassin nous avons décidé de regrouper tout le monde, le privé et le public, car nous sommes tous concernés », avance-t-elle.

Tous concernés par « un ras-le-bol » contre l’action du Gouvernement, qui se servirait de la pandémie, affirme la CGT locale, « pour faire passer la loi Sécurité globale, la fermeture de services, la délocalisation de certaines entreprises. » Localement, les cas de Merlin-Gérin et Crouzet reviennent, et ce alors que « le CAC 40 ne souffre pas de la crise. Ceux qui souffrent, ce sont toutes les autres catégories sociales, et les retraités comme les étudiants, n’en parlons pas », poursuit Martine Sagit.

Ce qui inquiète la CGT, c’est que le Gouvernement remette sur la table ses réformes, comme celle des retraites et du chômage. « Bruno Le Maire (le ministre de l’Économie, ndlr) a dit que les réformes structurantes allaient être mises en place, s’étrangle Alain Martin, de l’union locale CGT. Or, ils comptent resserrer les dépenses publiques pour rembourser la dette. Ce qui veut dire de détruire encore plus les services publics. » « Derrière la pandémie, ça va être un massacre, encore plus », rajoute Martine Sagit sur la question des services publics.

La CGT craint que la pandémie serve à « mettre en place leur nouveau monde », affirme Martine Sagit, un monde où « c’est le dernier de cordée qu’on lâche. » Face à cela, la CGT avance ses solutions : « La relance c’est l’augmentation des salaires, avec le SMIC à 1 800 euros, l’augmentation des retraites et des minima sociaux pour amorcer la pompe, la semaine de 32 heures pour faire travailler plus de personnes », pose Alain Martin.

D’autant que la crise « prouve qu’il y a de l’argent. Ce qui veut dire que ce qu’on disait avant est possible, que c’est juste une question de choix », affirme Martine Sagit. Reste que le contexte sanitaire, qui se dégrade de jour en jour, complique la mobilisation pour de nombreuses personnes, ce dont la CGT est consciente.

Et si d’ici le 4 février le Gouvernement décrète un nouveau confinement ? « On manifestera quand même. Maintenant c’est bon, tant pis, on prendra des risques, tranche Martine Sagit. On fera de l’éducation populaire auprès de la police ! »

La manifestation doit s’élancer le jeudi 4 février à 10 heures, symboliquement devant l’entreprise Merlin-Gérin. Elle doit ensuite passer par la rocade. L’après-midi, les cégétistes ont prévu d’aller à la rencontre des salariés des TPE, qui doivent élire prochainement leurs représentants syndicaux.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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