Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 21.08.2018 - norman-jardin - 3 min  - vu 1653 fois

NÎMES OLYMPIQUE 1999-2018 : l'enfer, le purgatoire et … le paradis

Les supporters Nîmois ont souffert pendant de nombreuses années, en Ligue 2 et en National, avant de retrouver l’élite.
Lors de la saison 2007-08, Robert Mal est le grand artisan de l’accession en Ligue 2 (Photo Jean-Claude Azria)

Le 4 mai 2018, les Crocos retrouvent la Ligue 1 après 25 ans d’absence (Photo Jean-Claude Azria). • © JEAN CLAUDE AZRIA

En 19 ans, les Crocos connaissent 16 entraîneurs et 8 présidents. Pourtant, le club végète en Nationale ou en Ligue 2. Mais c’est au pire de la tourmente que le Nîmes Olympique entame sa marche triomphale, vers un retour au plus haut niveau.

En cette fin des années 1990, les Nîmois se redécouvrent une passion pour la Coupe de France. Cette compétition qu’ils n’ont jamais remportée, et où ils ont échoué en finale à trois reprises (1958, 1961 et 1996). Les joueurs de Serge Delmas accèdent aux ½ finales, sans avoir affronté d’équipes de D1 ou de D2. Malheureusement, l’aventure s’arrête à Nantes par une défaite 1-0. L’année suivante, à Bordeaux, c’est en quart-de-finale, que les Crocos sont éliminés 1-0. En championnat, le maintien est décroché tranquillement.

Trois demi-finales de coupe de France en six ans

L’attaquant Mickaël Pagis termine 2e du classement des buteurs avec 16 réalisations. En 2000-01, Dominique Bathenay, mène les Nîmois, à la 8e place de la D2. C’est le meilleur classement depuis 5 ans, et il est encourageant. Mais la déception est à la hauteur des espoirs. En 2002, le Nîmes Olympique ne remporte que cinq matches de championnat et tombe en National pour la deuxième fois en sept ans. Comme souvent, à cette époque, la coupe redore le blason du Club.

Après avoir sorti l’AS Monaco en quart-de-finale, les coéquipiers de Johann Charpenet s’inclinent à Lorient 1-0. Encore raté. Sans être désespérée, la situation est grave. En trois ans, quatre présidents se sont succédés (Landes, Arnoux, Clamens et Coencas). Le nouvel homme fort des Crocos s’appelle Jean-Louis Gazeau, et il entame un mandat de 12 ans. Toutefois, rien n’y fait. L'équipe n’arrive pas à se défaire de ce championnat. Pendant six longues années, le Nîmes Olympique doit affronter des clubs comme Noisy-le-Sec, Raon-L’étape, Roye, Moulins, Yzeure et Romorantin.

Sur le Banc, François Brisson et Régis Brouard échouent dans leur mission de faire remonter le club. Didier Ollé-Nicole également, mais il parvient à hisser les Crocos en ½ finale de la coupe de France. Lors de cette saison 2004-05, le Nîmes Olympique élimine quatre clubs de Ligue 1 (Saint-Etienne, AC Ajaccio, Nice et Sochaux) avant d’être stoppé en ½ finale à Auxerre 2-1. La libération intervient en 2008, malgré un départ chaotique.

18 000 supporters contre Laval, pour la remontée en L2

Au mois de décembre, Jean-Luc Vannuchi doit sauver le club de la relégation, après des passages ratés de Régis Brouard et Laurent Fournier. Le mercato d’hiver est déterminant. Robert Malm arrive, et il propulse l’équipe avec une statistique hallucinante : 16 buts en 16 matches. Il n’en faut pas plus pour envoyer le Nîmes Olympique en Ligue 2. Lors de l’ultime rencontre de la saison, face à Laval, les Costières sont bondées de 18 000 supporters.

En juin 2012, Victor Zvunka devient le 42e entraîneur du Nîmes Olympique (Photo objectifgard.com / MA)

Mais l’adaptation à la Ligue 2 est difficile. Après la 17 journée, le club est dernier avec neuf points de retard sur Guingamp, le premier non relégable. Jean-Luc Vannuchi est alors remplacé par Jean-Michel Cavalli. Le technicien Corse rattrape le retard et décroche le maintien lors de la dernière journée à Brest (victoire 2-1). C’était inespéré. Cependant, Nîmes n’a fait que repousser l’échéance. En 2011, alors que l’équipe est neuvième à la trève, Jonathan Ayité et Benjamin Moukandjo quittent la Gard pendant le mercato d’hiver. Avec la perte de ses deux meilleurs éléments, le club sombre et retombe une troisième fois en National.

Renaud Ripart, lors de Nîmes – Clermont 1-1, le 4 novembre 2016 (Photo Anthony Maurin / Objectif Gard) • Anthony MAURIN

Thierry Froger, l’entraîneur, fait place aux jeunes et avec les Benezet, Hsissane, Parpeix et Poulain, il remonte immédiatement. L’année suivante est une réussite, avec une huitième place pour les joueurs de Victor Zvunka. Mais sur la longueur, le Nîmes Olympique ne progresse pas. En avril 2014, Jean-Louis Gazeau vend le club, et Jean-Marc Conrad devient le nouveau président. Quelques mois plus tard, l’affaire des matches présumés truqués explose en pleine figure des Nîmois. La ligue sanctionne le Nîmes Olympique avec huit points de pénalité pour la saison 2015-16. Rani Assaf prend alors le pouvoir. La mission est impossible, et en novembre 2015, José Pasqualetti démissionne.

C’est Bernard Blaquart qui est désigné pour le remplacer à la tête de l’équipe. Le résultat est immédiat puisque le nouveau coach obtient un maintien inespéré. L’année suivante les Crocos ratent les plays-off pour un point et en 2017-18, c’est la consécration avec une accession en Ligue 1. Nîmes revient de très loin et débute son championnat avec deux victoires dont une contre Marseille 3-1. Cette histoire est belle, parfois triste, et la suite reste à écrire.

Norman Jardin

Norman Jardin

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