Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 10.07.2020 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 880 fois

SÉNATORIALES Des socialistes mettent la pression à Denis Bouad pour qu’il se présente…

Le premier vice-président du conseil départemental et président du conseil d'administration du SDIS, Alexandre Pissas (à G.), et le président du département Denis Bouad (Photo d'archives : Coralie Mollaret / Objectif Gard)

« Mon téléphone n’arrête pas de sonner », nous confie Denis Bouad. Plusieurs socialistes souhaitent, en effet, que le président du Conseil départemental se présente aux sénatoriales pour faire barrage à la candidature du maire de Tresques, Alexandre Pissas. 

Alerte rouge pour le parti à la rose. Demain, le conseil fédéral du PS se réunit pour examiner les candidatures aux sénatoriales de septembre. Parmi les prétendants au poste : le maire de Tresques et vice-président du conseil départemental, Alexandre Pissas. Un élu qui fourbit ses armes depuis des mois à la vue du scrutin. Seulement chez les socialistes, la candidature fait jaser. 

En cause : le passé jugé « sulfureux » du chirurgien qui, en 2015, a négocié âprement son ralliement au président du Conseil départemental, Denis Bouad. « On n’a pas oublié que cet homme a été capable de s’allier avec la Droite s’il n’avait pas obtenu la première vice-présidence du Département, la légion d’honneur, une mission ministérielle sur les pompiers… C’est ça être socialiste aujourd’hui ? Comment cet homme peut-il incarner nos valeurs !, s’emporte un élu pour qui, Denis Bouad est notre meilleur candidat ! »

L'an dernier, l’élu de Blauzac avait été adoubé par le sénateur sortant de Gauche, Simon Sutour, pour qu'il reprenne le flambeau. Apprécié des élus locaux, le président du Département a laissé planer le doute sur une éventuelle candidature avant de se rétracter. À 68 ans, le socialiste n’en a pas fini avec le Département qui doit relever d’années en années de nouveaux défis : redressement des comptes, fibre optique, construction de collèges…

Et pourquoi pas Fabrice Verdier ?

Ses partisans lui proposent même divers scénarios : « Monter une liste, gagner le scrutin et pourquoi pas revenir au Département par la suite. Dans le Gard parmi les conseillers départementaux, on ne manque pas de talents comme Christophe Serre, Olivier Gaillard ou Patrick Malavieille. Ensuite s’il le souhaite, Denis Bouad pourrait très bien abandonner le Sénat et être réintroduit dans sa fonction. » Pas sur que ce tripatouillage lui convienne.

Du coup, d’autres militants envisagent un nouveau scénario : pousser la candidature d’un autre élu comme l’ex-député Fabrice Verdier, nouveau président de la communauté de communes du Pays d’Uzès. Enfin, dernière hypothèse possible : soutenir un autre candidat, vieux camarade socialiste passé sous la bannière de La République en marche, Jean-Christian Rey, réélu à la présidence du Gard Rhodanien. De quoi alimenter le feuilleton estival de notre bonne vieille politique gardoise !

Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com

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