Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 04.02.2022 - corentin-migoule - 2 min  - vu 1764 fois

ALÈS Face à leur direction, les salariés de Cora enregistrent "une petite victoire"

Une vingtaine de salariés de Cora Alès avait débrayé le 30 décembre dernier. (Photo Corentin Migoule)

Mobilisées le 30 décembre dernier pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail corrélée à un déclassement du magasin, les organisations syndicales de Cora viennent d'obtenir "une petite victoire" lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) avec la direction.

Les batailles sociales ne sont pas toutes vaines. Cette "petite victoire" enregistrée par l'intersyndicale (CGT et CFTC) de Cora lors des négociations annuelles obligatoires nationales en est la preuve. Mobilisés le 30 décembre dernier pour un débrayage de deux heures devant l'entrée du supermarché alésien (relire ici), les salariés réclamaient une augmentation de salaire de 50 euros par mois pour tous les employés, et une prime inflation doublée (200 euros), au regard de leur investissement pendant la crise sanitaire, entre autres.

C'est à cette lutte initiée à la veille du passage à la nouvelle année et aux "multiples pressions lors des réunions avec la direction" que l'intersyndicale attribue cette avancée sociale, marquée par l'obtention d'une revalorisation salariale à hauteur de 2,8% pour tous les salariés, cette hausse pouvant atteindre 5,70% pour le quatrième niveau. Dans la même veine, la création d'un échelon C sur l'ancienneté dès 2023 constitue un progrès, tout comme la remise sur achat en magasins Cora réhaussée de 5 à 10% pour les salariés détenteurs de la carte "Malin".

Les cadres et agents de maîtrise ne sont pas en reste puisque l'instauration d'une grille de salaires minimum pour les niveaux 5 et 6, correspondant à une augmentation du taux horaire de l'ordre de 5,6%, a aussi été actée. "Toutes ces mesures n'ont pas été données par la direction mais conquises par les salariés grévistes et la CGT/CFTC", revendique l'intersyndicale, qui résume ainsi sa victoire : "Un salarié à 35 heures ayant fait grève deux heures a perdu 19 euros. Grâce à son engagement, il obtiendra environ 540 euros brut/an supplémentaires."

C'est en laissant filtrer une pointe d'amertume que l'intersyndicale achève son communiqué victorieux : "Nous en sommes convaincus, nous aurions pu obtenir plus si les mobilisations avaient été davantage soutenues." 

Corentin Migoule

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