PONT-DU-GARD Qui sont les visiteurs de l'aqueduc ?

Hier après-midi, le président de l'EPCC William Dumas et son directeur Paolo Toeschi ont tenu un séminaire au Pont-du-Gard afin d'évoquer les derniers chiffres de sa fréquentation touristique et de ses retombées économiques. Conduite par CRP consulting, l'étude conduite de juin à septembre a pour but de brosser un portrait type du visiteur du site.
Couples et familles du sud-est de la France
En 2014, 1,5 millions de touristes ont foulé l'aqueduc romain, soit une progression de 11% par rapport à 2013. En grande majorité la clientèle est constituée de couples (classe moyenne et supérieure), âgés d'une quarantaine d'années, mais aussi de familles dont les enfants visitent avec plaisir l'espace pédagogique Ludo. Les groupes de voyages organisés ne représentent qu'1 % de la clientèle. La faute aux voyagistes, selon Paolo Toeschi, "qui ne programment pas le Pont-du-Gard dans leur circuit". En grande partie, les visiteurs sont Français, originaires du sud-est de la France. La politique de promotion du site, conduite dans le secteur Rhône-Alpes, a eu un effet positif : la fréquentation en provenance de cette région a doublé en trois ans pour dépasser les 20%. Le reste de la clientèle (40%) provient des pays européens avec en tête : Belgique, Pays-Bas et Allemagne.
Deux tiers des touristes (dont 75% d'étrangers) découvrent le site pour la première fois. Bonne nouvelle pour la rentabilité du site, les abonnés dépensent environ 35 euros (restauration, cadeaux...). En moyenne la visite dure 3h25. Une durée identique de jour comme de nuit, preuve que les illuminations et autres manifestations nocturnes ont trouvé leur public.
Pour le président de l'EPCC William Dumas : "ces chiffres sont encourageants et permettent de vérifier la pertinence des politiques publiques menées", mais aussi les perspectives de développement. Le Pont-du-Gard, qui fête en 2015 ses 30 ans d'inscription au patrimoine de l'UNESCO, emploie 120 personnes et 1 276 autres employés dépendent de son activité. "La subvention allouée par la collectivité est passée de 5 à 2,5 millions, preuve que le site gérée par la puissance publique devient petit à petit rentable", s'ose à dire la président du conseil général du Gard, dont la collectivité gère le site depuis 2003.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com