Publié il y a 1 an - Mise à jour le 18.09.2023 - François Desmeures - 2 min  - vu 669 fois

ALÈS Un nouveau biocarburant en essai sur les quatre lignes urbaines d'Ales'y

Keolis et l'agglomération expérimentent un carburant HVO (huile végétale hydrotraitée)

- François Desmeures

Le biocarburant HVO (huile végétale hydrotraitée) remplit, depuis ce lundi, les cuves des quatre lignes urbaines de l'agglomération alésienne. Sans nécessiter de travaux sur les autobus Keolis, ils doivent permettre une réduction des gaz à effet de serre de 50 à 90%. 

Raphaël Sauter, directeur de Keolis Alès, et Christophe Rivenq, président d'Alès Agglo • François Desmeures

Après les mini-bus électriques de l'hyper centre-ville - deux acquis en février 2020, et un troisième en juillet 2021 - puis l'expérimentation d'un bus à hydrogène, la recherche d'alternatives au diesel se poursuit, ce lundi, avec ce qui reste encore une expérimentation : l'utilisation d'un biocarburant HVO sur les lignes urbaines du réseau Alés'y, soit quatre lignes. De quoi poursuivre "une réflexion en gestation", selon le président de l'agglomération, Christophe Rivenq, tout en "entrant dans la dynamique d'une mobilité plus durable"

"Tout cela sans investissement et sans odeur !, ajoute Christophe Rivenq, comme une allusion à l'utilisation d'huile de friture, qui nécessite une adaptation moteur et sent quelque peu le fast-food. C'est une grosse économie de gaz à effet de serre, sans utiliser des terres cultivables." Et une production à laquelle croient les pétroliers, puisque c'est la raffinerie de La Mède (au bord de l'étang de Berre) - dont le nom n'avait jamais rimé avec écologie - qu'une bioraffinerie a été implantée par Total, depuis 2019. 

Mais une production qui recrache, tout de même, plus de gaz à effet de serre que celle des huiles de friture seules. Le raffinage lui-même en produit, afin d'allier, pour une combustion de moteur classique, des huiles végétales usagées avec des graisses animales enrant dans le processus de fbrication du HVO. D'où une estimation de réduction des émissions à la fourchette large, "d'au moins 50% et jusqu'à 90% des émissions de CO2 sur l'intégralité de son cycle". "La production nécessite évidemment de l'énergie, explique le directeur de Keolis Alès, Raphaël Sauter, les 50% de réduction sont là-dedans. Mais en observation de trajet, on est plutôt sur une réduction de 90%." 

Christophe Rivenq s'est offert un tour de parking au volant du bus doté du nouveau carburant • François Desmeures

L'agglomération espère ainsi éviter jusqu'à 460 tonnes de CO2 par an, soit 15% des émissions du réseau de transports en commun. Les douze autobus des lignes 1 à 4 sont concernés. Une étape "avant d'aller plus loin sur l'électrique et l'hydrogène", selon le président d'Alès Agglo.

François Desmeures

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