Sans convaincre, dans la douleur, l'OAC s'impose à Hyères (0-1) et se replace au classement grâce à un superbe but d'Assoumin et un stratosphérique Éric Moreau.

Il y a sept jours face à la réserve d'Auxerre, les Oaciens ont sombré dans des proportions (1-5) qui les obligent à réagir ce samedi soir à Hyères, sur une pelouse indigne du niveau National 2 et du standing auquel aspire le président Boudjellal. De prime abord, la tâche parait ardue tant les Varois semblent taillés pour jouer les premiers rôles, en comptant dans leur effectif deux anciennes "gloires" de Ligue 1, Marvin Martin, et Yohan Mollo, ainsi que l'ex-latéral nîmois Jérémy Cordoval. Le début de match se déroule sur un rythme très tranquille, à l'opposé de l’intensité aperçue face à Aubagne et Auxerre.

Très en jambes depuis le début de saison et son arrivée en Cévennes en provenance des Herbiers, Assoumin ouvre le score et met l’OAC sur de bons rails peu après le quart d’heure de jeu (0-1, 16e). Le dernier nommé y parvient dès la première vraie occasion du match en expédiant une frappe puissante du gauche, son mauvais pied, sous la barre du portier hyérois après un cafouillage dans la défense. Sur un coup franc quasiment à hauteur du poteau de corner, Hyères frôle l’égalisation, mais Moreau s’en sort miraculeusement par deux fois et voit le ballon passer légèrement au-dessus de sa transversale (24e).

Moreau infranchissable

Dans la foulée, Mahamat est tout près de corser l’addition pour Alès lorsque Meira rate son dégagement. L’ancien de l’Aviron Bayonnais intercepte de la poitrine et enchaîne avec une volée qui passe de peu à côté du poteau droit. Le gardien varois se blesse sur l’action et cède sa place (26e). Après quoi Hyères obtient un pénalty suite à un télescopage violent mais involontaire dans la surface cévenole. Celui-ci est assez mal tiré et Moreau, parti du bon côté, le repousse avant de s’interposer une deuxième fois devant un Hyérois qui avait suivi (31e). Une double parade qui va faire du bien au moral du gardien du temple cévenol.

Les locaux sont clairement dans un temps fort et il faut un Moreau une nouvelle fois impérial pour détourner une frappe enroulée vicieuse (38e). Le portier alésien est décidément dans un grand soir. D’une magnifique détente horizontale, il écœure l’ailier varois qui venait de reprendre de la tête un centre venu de la droite (40e). L’état de grâce se poursuit lorsque Moreau, encore lui, repousse des poings une nouvelle frappe adverse qui survient au terme d’une contre-attaque ultra-rapide (42e). Il était temps que cette mi-temps s’arrête pour l’OAC, tout près de céder.

La belle entrée de Souleymane Diaby

Sur sa lancée de la fin du premier acte, Hyères prend le jeu à son compte dès le coup d'envoi de la deuxième mi-temps, laissant Alès procéder en contre. Mais ça ne dure pas et le rythme retombe au niveau du premier quart d’heure du match. Il ne se passe pas grand chose dans ce deuxième acte pauvre sur le plan technique, ponctué de chandelles et d’imprécisions. Arrivé de Chusclan (R3) au début de l’été, le jeune Souleymane Diaby entre en jeu et dispute ses premières minutes en match officiel avec l’OAC.

Déjà stratosphérique en première mi-temps, Moreau réalise une claquette exceptionnelle en corner sur une demi-volée flottante d'un attaquant hyérois qui aurait pu achever sa course sous la barre (85e). Puis une nouvelle devant Diarra qui pensait avoir fait le plus dur en enrhumant Fofana (89e) avant d’allumer la cage cévenole. Sur un service de l’ancien chusclanais, dont l'entrée s'est avérée intéressante, Abdoulaye Diaby a la balle du break au bout des crampons en toute fin de match, mais l'ailier alésien s'emmêle les pinceaux et loupe un immanquable. Sans conséquence puisque le coup de sifflet final retentit dans la foulée. Sans être brillant, un OAC résilient l'emporte (0-1) et se replace au classement à une place plus conforme à ses ambitions. Les hommes de Stéphane Saurat peuvent remercier leur gardien, héroïque !

Corentin Migoule