Pour l’annoncer, on retrouve ce mercredi Christian Roux donc, déjà plusieurs fois candidat, le secrétaire de la section PS Bagnols ville Vincent Poutier, ancien élu municipal, Élian Cellier, secrétaire de la section Gard rhodanien du Parti communiste français, avec la secrétaire de la cellule Bagnols du PCF Marielle Yzerd-Tortey, et l’élu d’opposition Jérôme Jackel, membre du parti de François Ruffin, Gagner dans le Gard, représentant d’Unitaires 30, qui y adjoint aussi les partis Génération.s, Ensemble et l’Après.

« Sur le plan local, toutes les forces de la gauche sont d’accord pour travailler ensemble », lance Vincent Poutier. On ne trouve pas les Insoumis dans cet attelage, mais c’est parce que « La France insoumise est en reconstruction à Bagnols, ils attendent le signal du national pour savoir ce qu’ils doivent faire, mais nous ne fermons la porte à personne », affirme Élian Cellier. Manque aussi Michel Cegielski, adjoint à la Culture, qui semble vouloir s’émanciper pour 2026. « S’il veut venir nous voir, il le peut », répond Vincent Poutier.

« Un projet alternatif »

Ceci dit, les différents partis de gauche bagnolais veulent « travailler ensemble à une solution d’alternative à ce qui peut se présenter dans le paysage politique : le RN d’un côté et le maire actuel de l’autre, pose Vincent Poutier. Nous, on pense qu’il y a une manière de travailler autrement, plutôt que d’avoir quelque chose de descendant, nous appelons tous les Bagnolais qui veulent s’engager à participer au projet. » Car il en est convaincu, « aujourd’hui on sent bien une attente assez diffuse. »

L’idée est de « travailler sur ce projet alternatif sur les grandes thématiques, la sécurité, qu’on ne va pas mettre de côté, la lutte contre les trafics, le communautarisme, réhabiliter le centre-ville dont le commerce est en perdition totale, travailler sur les mobilités, relancer les grands projets comme le musée, la piscine », énumère Christian Roux.

Et la gauche unie veut changer les méthodes de gouvernance : « il y a cette notion de collectif perdue depuis longtemps dans l’équipe actuelle, avec une mairie pilotée par deux ou trois personnes », affirme Christian Roux, quand Jérôme Jackel évoque « la démocratie participative » comme pierre angulaire.

Le tout avec une démarche unitaire nouvelle à Bagnols, suivant l’exemple des dernières élections législatives : « en étant unis, on est allés au second tour », rappelle Élian Cellier, convaincu que la gauche a un coup à jouer dans « l’ambiance de fin de règne » qu’il perçoit, et face à un RN « qui n’est pas légitime, Pascale Bordes ne siège pas au conseil municipal qu’elle considère comme une chambre d’enregistrement », rajoute-il. Unis, mais autour de quelle tête de liste ? « Il faut que ça parte du travail collectif, elle émergera du collectif », avance Vincent Poutier. Un travail collectif qui ne fait que commencer.