EXPRESSO Les élus de la Camargue et du Vidourle font leur grand-messe

Ce jeudi matin à la manade Agnel
- Coralie MollaretUne cinquantaine d’élus du PETR (Pôle d’équilibre territorial et rural Vidourle Camargue) se sont réunis à la manade Agnel au Cailar, pour leur bilan 2024-2025.
C’est un parterre d’élus qui a foulé, ce jeudi, la manade Agnel au Cailar. « Une fois par an, nous nous retrouvons sur le territoire du PETR pour faire le bilan de l’année écoulée », commente son président et maire de Sommières, Pierre Martinez. En se réunissant à la manade Agnel, « nous avons voulu mettre l’accent sur la ruralité et les difficultés que peuvent rencontrer les manadiers », poursuit-il.
Derrière l’acronyme un peu barbare de « PETR Vidourle Camargue » se cache un établissement public : le Pôle d’équilibre territorial et rural. Sa mission : favoriser le développement de ses membres en finançant les projets des maires grâce aux fonds de l’État ou de l’Europe, mais aussi en réalisant diverses études. Composé de huit agents et disposant d’un budget avoisinant 400 000 €, « nous avons souhaité que nos équipes aillent à la rencontre des communes et des intercommunalités », poursuit Pierre Martinez.
Le profil du PETR Vidourle-Camargue
Le PETR est une sorte de "super territoire" de 840 km², qui s’étend de Cannes-et-Clairan jusqu’au Grau-du-Roi, englobant au total 50 communes. Il traverse cinq intercommunalités : Pays de Lunel, Pays de Sommières, Rhôny-Vistre-Vidourle, Petite Camargue et Terre de Camargue. Un territoire à la fois urbain et rural qui compte plus de 150 000 habitants.
Les édiles sont parvenus à élaborer un projet de territoire 2021-2026, articulé autour de trois axes : le cadre de vie, le développement économique et la vie sociale. Ce document recense les forces et les faiblesses du territoire : dévitalisation de certains centres-villes, pression sur la ressource en eau potable, taux de chômage élevé… Mais aussi ses nombreux atouts : un tourisme dynamique, l’arrivée de nouveaux habitants et une situation géographique stratégique entre Montpellier et Nîmes.
Le PETR compte neuf vice-présidents, dont Philippe Gras, maire de Codognan et président du Conseil de développement : « Quand j’ai accepté cette mission, le hasard a voulu qu’un ami soit nommé au CESE (Conseil économique et social). Quand je lui ai demandé ce qu’il y faisait, il m’a répondu qu’il rédigeait des rapports que personne ne lisait… J’espère que ça a été différent cette fois ! » Leur présence, ce jeudi à la manade, est aussi « un moyen de créer du lien et d'impliquer nos élus », conclut Pierre Martinez.