Il y a deux ans, à Nîmes, David Lisnard, toujours membre des Républicains et président de l'Association des maires de France, expliquait vouloir « se faire connaître du grand public » à travers son mouvement « Nouvelle énergie ». Aujourd’hui, sa formation gardoise se structure avec trois référents : Olivier Jalaguier, Florent Grau et Guillaume Rosenberg. À l’approche de la Présidentielle 2027, David Lisnard appelle à l’organisation d’une primaire pour départager les candidats de Droite.

Conférence de l’ancien ministre Novelli

Cette idée est défendue localement par ses représentants : « Quand personne ne se détache plus, l’avantage est de faire connaître les candidats et leur projet », souligne Florent Grau. La primaire est-elle toutefois une machine à perdre, au regard des défaites du socialiste Benoît Hamon ou encore de François Fillon ? « Pour François Fillon, c’était une réussite avec 3,2 millions d’électeurs, et cela a permis de créer une dynamique. La primaire est surtout une machine démocratique », rétorque Florent Grau.

« Aujourd’hui, il faut mettre le scénario avant le casting. Traduisez : parler projet avant le choix du candidat », insiste Olivier Jalaguier. Chantre d’une Droite libérale, le mouvement accueillera, le lundi 10 mars à 18h30 à la Grande Bourse, l’ancien ministre du Commerce, Hervé Novelli, pour une conférence intitulée : « Le libéralisme, pour mettre fin à 40 ans de social-étatisme ». Parmi les idées phares : l’inclusion d’une part de capitalisation dans le calcul de la retraite. « Quand le système a été lancé à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, il y avait 4,5 actifs pour un retraité. Aujourd’hui, c’est 1,2 », tacle Florent Grau.

David Lisnard n’exclut pas de se présenter à la primaire de Droite, à laquelle Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau sont déjà candidats. Et à Nîmes ? L’idée d’une primaire ne pourrait-elle pas départager les candidats se disputant l’héritage de Jean-Paul Fournier ? Olivier Jalaguier n’y croit pas, racontant une anecdote : « En 1998, le Medef l’avait proposé à Jean-Paul Fournier. Il avait répondu qu’il voulait être maire des Nîmois et qu’il irait au bout. »