Publié il y a 9 h - Mise à jour le 23.07.2025 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 539 fois

VAUVERT « On est dépités » : la détresse du Domaine du Vistre frappé par la grêle

La grêle a ravagé une partie des vignes du Domaine du Vistre

La grêle a ravagé une partie des vignes du Domaine du Vistre

- Coralie Mollaret

Dans la nuit de dimanche à lundi, la grêle a ravagé « près de 50% » des vignes du Domaine du Vistre, détruisant une partie de sa récolte qui s’annonçait prometteuse.

« Les feuilles de vigne ressemblent à de la dentelle… On est dépités », se désole Benoit Dupret, l’un des deux frères, propriétaires du domaine familial. Dans la nuit de dimanche à lundi, un violent orage a éclaté dans le Gard. Dans le secteur de Vauvert, « nous avons eu du vent, de la grêle qui a touché près de 50 % du domaine. Les grains sont pourris et le bois a même été fissuré par les grêlons. » Conseillère régionale et première adjointe PS de Vauvert, Katy Guyot abonde : « Le bâtiment de notre station de pompage, a subi d’importants dégâts. L’orage a dû être localisé dans la plaine. »

Indemnisation, comment ça marche ? 

Benoit Dupret a alerté son assurance ainsi que les communes, Vauvert, Beauvoisin et Vestric, où se trouve son exploitation d’environ 70 hectares, afin qu’elles demandent à la préfecture le classement en catastrophe naturelle. « Sans ça, l’assurance ne marche pas », assure le vigneron. Ces dernières années, les viticulteurs subissent les affres du dérèglement climatique. En mémoire, le gel de 2021 : « Ça n’était jamais arrivé, même nos anciens  n’avaient jamais connu ça… » Depuis cette date, beaucoup d’agriculteurs se sont assurés contre le gel ou la grêle. 

Reste à savoir comment fonctionne l’indemnisation. Benoit Dupret explique : « L’expert va venir sur place pour déterminer les surfaces perdues. Ce chiffre sera multiplié par le taux à l’hectolitre, déterminé par le contrat. Ce taux joue bien sûr sur la cotisation que nous payons. L’idée est de trouver un compromis pour que l’indemnisation couvre les coûts de production. » Ces dernières années, sur fond de crise agricole, une rumeur circule, insinuant que les agriculteurs préféreraient être indemnisés plutôt que vendre leur récolte. « On entend ça, mais c’est totalement faux ! », répond Cathia Ayme, animatrice syndicale de la fédération des vignerons indépendants du Gard.

Benoit Dupret réagit à son tour : « Je ne vais pas gagner de l’argent à perdre ma récolte. D’abord, l’indemnisation dépend du contrat d’assurance. Ensuite, il y a toujours des franchises et, selon les endroits, cette dernière sera plus élevée que l’indemnisation des hectares perdus. » Sans compte que cette année : « On a eu une forte pression avec le mildiou que nous avons traité… La grêle, qui a abîmé le bois, fragilisera aussi ma prochaine récolte… C’est délétère pour la vigne. » Le viticulteur, qui a environ 17 cépages sur son domaine, rappelle « que la récolte 2025 s’annonçait prometteuse ». C’était sans compter sur la météo qui, ces dernières années, n’est pas le meilleur client du monde agricole.

Coralie Mollaret

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