Publié il y a 1 an - Mise à jour le 28.04.2023 - Marie Meunier - 2 min  - vu 1747 fois

BAGNOLS/CÈZE Au pied de son immeuble, Edith cultive son jardin et crée du lien dans le quartier

Des mamans et leurs enfants l'ont rejointe dans l'aventure.
edith jardin escanaux

Edith cultive son jardin depuis un peu plus d'un an au pied de son immeuble. Les mamans du quartier et leurs enfants s'occupent aussi d'une partie des parcelles. 

- photo Marie Meunier

"Je préfère avoir des soucis dans mon jardin qu'à la maison", lance avec un sourire, Edith. Cette pétillante dame de 76 ans habite depuis presque 30 ans, allée des Cyprès, au coeur des Escanaux. Mais cela ne fait qu'un an qu'elle a aménagé un joli jardin au pied de son immeuble.

À l'entrée de la surface enherbée est planté un panneau où il est écrit "Jardin des mamans et des enfants". Les premiers mois, Edith s'en est occupée toute seule mais très vite, des mamans du quartier l'ont rejointe. "En septembre, j'ai fait appel à l'association Mosaïque en Cèze parce que j'avais besoin de bras costauds pour tourner la terre et planter. Le sol était très dur. Finalement, plein de monde est venu, les mamans sont descendues avec du thé, café et petits gâteaux et c'était parti", retrace-t-elle.

Ce petit bout de jardin est devenu un espace de vie au sein du quartier : "C'est ce que je voulais et aujourd'hui, je souhaite que cela prenne encore plus d'ampleur." Un an et demi plus tôt, ce lieu était une friche "où poussait tout et n'importe quoi". Aujourd'hui, la parcelle est garnie de tulipes, pensées, buddleias mais y poussent aussi de la ciboulette, des oignons, des échalotes, des pommes de terre, des courgettes, des fèves, de l'ail... "Je fais aussi pousser des blettes parce que j'adore cela et des crosnes. Personne ne sait ce que c'est alors il n'y a que moi qui en profite", glisse-t-elle dans un rire. Un peu à l'écart, elle "cocoone" ses orties qui lui servent d'engrais, de soupe, de ragoût et de tisane. 

"Si vous saviez comme ce jardin me rend la vie belle"

À peine Edith a appris qu'il était possible d'obtenir un permis de fleurir qu'elle se précipitait à la mairie pour remplir le formulaire. En mars 2022, elle était à pied d'oeuvre pour aménager son coin de paradis. De suite, les amis, les voisins l'ont aidée en lui amenant des graines, des bulbes, des boutures, des fleurs... "Beaucoup de gens m'ont donné quelque chose. D'autres viennent me filer un coup de main ou me rendent simplement visite", se réjouit la septuagénaire. 

Les mains dans la terre, elle oublie ses problèmes : "Quand je suis en forme, j'y reste des heures, j'oublie même de boire et de manger." La douleur a été d'autant plus vive lorsqu'elle a découvert que son jardin avait été vandalisé il y a quelques jours. Des outils ont été dérobés, certaines fleurs coupées, ses tulipes écloses arrachées : "Ils ont tiré dessus déracinant même le bulbe. Je ne sais pas si je vais arriver à les récupérer", déplore-t-elle. Elle ajoute : "Ça a fait mal aux plantes, ça m'a fait mal à moi au vu de la peine que je me donne et de l'argent que ça coûte."

Le jardin est devenu un lieu de vie où se réunissent les habitants du quartier.  • photo Marie Meunier

Loin de se décourager, Edith se remet à l'oeuvre. "Si vous saviez comme ce jardin me rend la vie belle. Avant je lisais, je regardais la télévision, je me baladais, je ne m'ennuyais jamais mais là, ça ne risque vraiment pas", lâche-t-elle. Ce mercredi, elle a consacré sa matinée à faire un gâteau pour le déguster l'après-midi au jardin avec les mamans du quartier et son entourage. Une belle manière de fêter son 76e anniversaire. 

Marie Meunier

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