Publié il y a 1 an - Mise à jour le 31.05.2023 - Abdel Samari - 2 min  - vu 403 fois

ÉDITORIAL Plantez un arbre et sortez vos mouchoirs !

Photo d'illustration DR

Des yeux qui piquent, le nez qui coule, un chat dans la gorge, un peu de fatigue... Ne cherchez pas, vous êtes allergique. Et ce n'est pas près de s'arranger avec le changement climatique.

Allergie au pollen ! La France est sous un nuage de graminées, parmi les plus allergisants, selon le Réseau national de surveillance aérobiologique (R.N.S.A.). La quasi-totalité des départements de la France est en alerte rouge. Le Gard n'y échappe pas, bien au contraire. Et même si les pluies limitées de ce mois de mai ont pu apporter un peu de répit aux allergiques, le mercure qui se réchauffe à nouveau favorise la concentration de pollen dans l'air. Ainsi, près d’un Français sur trois, et 20 % des enfants âgés de plus de 9 ans souffriraient de rhinites saisonnières provoquées par une allergie au pollen. Les solutions pour éviter les désagréments sont déjà connues : les médicaments antihistaminiques délivrés sur prescription médicale. Et l'adoption de gestes simples et efficaces. Se laver les cheveux chaque soir avant de se coucher. Aérer à la nuit tombée ou le matin tôt avant que le soleil ne se lève. Éviter de faire sécher son linge en extérieur et, en cas de crise importante, éviter les activités qui provoquent une forte exposition. Quelque chose qui marche depuis le covid : enfiler à nouveau un masque de protection. Il doit bien vous en rester dans vos placards... Ces recommandations de la Haute autorité de santé ne sont pas inutiles et risquent même de devenir de plus en plus une habitude en raison du changement climatique. La Revue française d'allergologie et d'immunologie, dans une étude en 2008, rappelait que la prévalence de la rhinite pollinique avait triplé en 25 ans dans la population française. La multiplication des cas d’allergies aux pollens serait due à plusieurs facteurs : la hausse des températures qui provoque une floraison et une pollinisation plus précoces et un allongement des saisons polliniques, l’augmentation de la concentration dans l’atmosphère de CO2, qui accroît de façon significative la production de pollen. Une dernière pour la route ? La multiplication de la végétalisation en zone urbaine qui encourage le fort potentiel allergisant. Un cocktail complet qui ne va pas de sitôt vous faire jeter votre mouchoir...

Abdel Samari

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