PAYS D’UZÈS PONT DU GARD Le tourisme veut se faire plus vert
Un forum des professionnels du tourisme de la destination Pays d’Uzès Pont du Gard se tenait ce jeudi au Pont du Gard, avec le tourisme durable au coeur des discussions.
Un enjeu transversal, alors que la destination lance son nouveau film promotionnel, avec le slogan « Vivez l’essentiel », ainsi que sa nouvelle marque de destination, « UP ». Le développement durable commence par « valoriser les initiatives portées par les collectivités », souligne la directrice de l’Office de tourisme Amandine Thirot. On y retrouve les circuits de randonnée et les boucles cyclo, qui font désormais l’objet d’une carte.
« Nous avons 370 kilomètres de sentiers sur le territoire de la Communauté de communes du Pont du Gard », rappelle Elisabeth Viola, vice-présidente de la CCPG. L’intercommunalité a aussi engagé un programme d’installation de bornes de recharge de vélos à assistance électrique sur les communes desservies par la voie verte, ainsi qu’une campagne de signalétique à partir de la voie verte pour attirer les cyclotouristes dans ses communes. Par ailleurs, un travail en commun avec le Syndicat mixte des Gorges du Gardon est au programme pour aménager les berges de la rivière.
Du côté de la Communauté de communes du Pays d’Uzès, le développement durable se retrouve aussi dans l’assiette, avec l’élaboration en cours du Programme alimentaire territorial. Si certains aspects de ce projet, comme la construction d’une légumerie pour desservir la restauration collective, ne sont pas directement liés au tourisme, la promotion des circuits-courts l’est déjà bien plus. Ainsi, « nous allons référencer tous les lieux de vente des producteurs du territoire, créer un guide des circuits-courts et lancer une application mobile », avance le vice-président de la CCPU Joseph Guardiola.
Le tourisme durable passe aussi par une implication de tous, « et il est essentiel que chaque acteur du territoire soit un vecteur de la protection du Pont du Gard », souligne pour sa part le directeur de l’établissement public du Pont du Gard Sébastien Arnaux. Une implication qui concerne les professionnels du tourisme au premier chef.
Ainsi, Kevin Mozas, de la société Blooming strategy, spécialisé dans la biodiversité, rappellera que les acteurs du tourisme peuvent activer des leviers pour être plus vertueux. On y retrouve un travail sur les pressions directes sur la biodiversité, comme réduire la pollution lumineuse ou diminuer sa consommation d’eau et d’énergie, un autre sur l’éco-conception de l’offre, un effort sur le choix des fournisseurs ou encore la sensibilisation du personnel.
Ce faisant, « il est possible de faire du tourisme un outil de préservation de la biodiversité », souligne l’expert. Pour que le développement touristique du territoire soit réellement durable.
Thierry ALLARD
