Publié il y a 1 an - Mise à jour le 13.12.2022 - Marie Meunier - 2 min  - vu 696 fois

ROCHEFORT-DU-GARD Abattage des arbres à Cottage Marie : les élus signent une motion

Les élus du conseil municipal de Rochefort-du-Gard ont manifesté ce samedi matin sur le site du "Cottage Marie"

- Photo : Thierry Allard

La colère ne retombe pas à Rochefort-du-Gard. Il y a une vingtaine de jours, les élus ont manifesté suite à l'abattage de tous les arbres sur le terrain privé du Cottage Marie. La semaine dernière, lors du conseil municipal, le maire, Rémy Bachevalier, a soumis une motion à toute l'assemblée.

Dans cette motion, il souhaite que le rôle du maire soit "renforcé" afin "qu’il puisse maîtriser le développement foncier du territoire communal." Rémy Bachevalier clame : "Il doit devenir un acteur décisionnaire de ce qui s’y passe et pas un signataire de divisions parcellaires et de permis de construire conformes avec un simple avis ! Les élus locaux doivent retrouver leur rôle et ne pas être de simples spectateurs de l’urbanisation de leur commune."

À travers cette motion, l'édile rochefortais veut une "modification du droit de l’urbanisme (...) afin de le mettre en cohérence avec les exigences du droit de l’environnement et avec la nécessaire accélération de la transition écologique." La motion signée sera ensuite envoyée aux parlementaires. 

"Notre avocat a été saisi pour déposer une demande de réparation des préjudices subis par la commune"

Pour rappel, le promoteur marseillais, Immallience, conduit un projet de construction de 66 logements sur le terrain privé Cottage Marie. Un terrain à l'origine très arboré. Le promoteur s'était donc engagé à conserver une quinzaine d'arbres sur les 75 que compte la parcelle. Sauf qu'aujourd'hui, il n'en reste aucun ou presque, laissant un paysage désolé. 

La commune tient à rappeler qu'il s'agit d'une opération immobilière privée sur un terrain privé, et que par conséquent, elle n'avait pas obligation à assister aux réunions de chantier. Le maire indique : "Notre avocat a été saisi pour déposer une demande de réparation des préjudices subis par la commune avec obligation de replanter des arbres de hautes tiges."

Il ajoute : "Nous avons aussi comme ultime alternative de ne pas délivrer la conformité lorsque l’opération sera terminée. Mais tout ça arrive à la fin du chantier. Les pouvoirs du maire sont limités surtout en début de chantier. Nous ne lâcherons rien. Je suis conscient qu’il faudra au moins 30 ans pour que les arbres grandissent."

Quid des communes carencées en logements sociaux

Le maire rappelle : "Il s’agit d’un terrain appartenant à un propriétaire privé qui le vend à un promoteur privé. Comme nous sommes une commune carencée en logements sociaux, nous n’avons plus le droit de préemption et c’est l’EPF qui intervient pour le compte de l’État. Lorsque l’EPF achète des terrains, c’est pour y réaliser des logements pour tous."

Marie Meunier

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