Publié il y a 8 mois - Mise à jour le 12.08.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 436 fois

NÎMES Le Musée de la Romanité accueille une journée d'étude de l'Inrap

La fouille réalisée par l’Inrap en 2016 a révélé une occupation régulière du site de Bellegarde (Gard) entre la Préhistoire et l’époque moderne. Les niveaux les plus anciens ayant livré un exceptionnel mobilier paléolithique ont été découverts à environ 7m de la surface actuelle. © Rémi Benali, Inrap

- Rémi Bénali/INRAP

Une journée d’étude sera organisée à Nîmes par l'Institut National De Recherches Archeologiques Preventives le 21 septembre. Le thème ? L’archéologie au service du patrimoine monumental : expertise, recherche, valorisation.      

La fouille réalisée par l’Inrap en 2016 a révélé une occupation régulière du site de Bellegarde (Gard) entre la Préhistoire et l’époque moderne. Les niveaux les plus anciens ayant livré un exceptionnel mobilier paléolithique ont été découverts à environ 7m de la surface actuelle. © Rémi Benali, Inrap • Rémi Bénali/INRAP

L’histoire est à la base de toute la modernité. Sans elle, sans repères passés, pas moyen d’accéder à un avenir serein. L’archéologie permet, surtout dans des régions comme les nôtres, d’y voir plus clair dans le déroulé de nos vies d’antan.

L’archéologie préventive apporte aujourd’hui des données scientifiques et des preuves tangibles aux professionnels du patrimoine, confrontés à des chantiers de restauration voire à des reconstructions partielles de monuments historiques.

Les exemples médiatisés des fouilles menées à Notre-Dame de Paris, à Saint-Denis ou encore à Villers-Cotterêts montrent, qu’au-delà de l’intervention sur site ou dans l’urgence, les études archéologiques menées en laboratoire ont encore considérablement enrichi notre connaissance de ces symboles patrimoniaux nationaux.

Marc Célié, archéologue de l'Inrap (Photo Anthony Maurin).

Qu’en est-il aujourd’hui dans une ville comme Nîmes, dont l’héritage monumental est tout à la fois une chance et une contrainte qui pèse sur les services de l’État, les élus, les aménageurs, les architectes, les professionnels de la culture et de l’urbanisme ? Comment les recherches archéologiques récentes ont-elles permis d’orienter les partis pris de restauration ou de confortement des monuments urbains antiques et médiévaux en élévation ? Pourquoi cette phase d’expertise et de documentation scientifique est-elle nécessaire avant toute intervention ?

Archéologues et professionnels du patrimoine proposent d’échanger sur leurs contributions respectives, leurs pratiques et savoir-faire complémentaires : respecter l’histoire, préserver les modes constructifs des monuments, transmettre et valoriser la connaissance.

Nicolas de Larquier (Photo Anthony Maurin).

L’accueil de cet événement au Musée de la Romanité était indispensable, tant le musée est la plus belle vitrine de l’actualité de la recherche archéologique menée dans la commune, à proximité immédiate de l’amphithéâtre romain, comme une illustration du thème de cette journée d’étude.

Cette journée d’étude sera donc organisée par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et le Musée de la Romanité, en collaboration avec la Direction régionale des affaires culturelles d’Occitanie et la ville de Nîmes.

Nîmes sera le centre de la recherche le 21 septembre prochain via la thématique « l’archéologie au service du patrimoine monumental : expertise, recherche, valorisation. » De 9h à 17h30, les interventions vont sans aucun doute varier les plaisirs et permettre à tout un chacun d’approfondir ses connaissances.

Jean-Yves Breuil (Photo Anthony Maurin).

Au programme et après l’accueil prévu à 9h, l’ouverture de la session se fera vers 9h30-10h. C’est Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, accompagné de Dominique Garcia, président de l’Inrap et de Michel Roussel, directeur régional des affaires culturelles d’Occitanie qui lanceront les débats.

L’introduction est prévue à 10h et sera faite par Nicolas de Larquier, directeur scientifique du musée de la Romanité et Jean-Yves Breuil, directeur adjoint scientifique et technique Inrap Midi-Méditerranée.

L’heure suivante évoquera l’amphithéâtre comme une œuvre architecturale à l’épreuve du temps. C’est Caroline Lefebvre, archéologue et spécialiste en architecture monumentale antique à l’Inrap qui s’en chargera avec Louis Nicolas, architecte Agence Goutal, maître d’œuvre de la restauration de l’amphithéâtre.

Daniel-Jean Valade, Christine Lavergne, Richard Pellet et Jean-Yves Breuil (Photo Anthony Maurin).

S’en suivra une session ouverte aux questions puis une pause avant d’évoquer, sur les coups de 11h45-12h45, l’enceinte romaine : gardienne du passé, témoin du présent par Christophe Pellecuer, conservateur en chef du patrimoine, chargé du département du Gard, service régional de l’archéologie d’Occitanie et Richard Pellé, archéologue et spécialiste en architecture monumentale antique, Inrap. Là aussi des questions pourront être posées à l’issue de la conférence et avant le repas.

À 14h15 et durant une heure, la cathédrale de Nîmes, Notre-Dame et Saint-Castor, sera détaillée comme étant un patrimoine en constante évolution. Ici, ce sont Nicolas Bru, conservateur des monuments historiques, en charge de la cathédrale de Nîmes, conservation régionale des Monuments historiques et Marie Rochette, archéologue et spécialiste en architecture du bâti médiéval à l'Inrap, qui parleront et qui répondront aux questions.

(Photo Marie Rochette, Inrap)

À 15h45, place à la Maison carrée, un temple au cœur de la cité détaillé par Marc Célié, archéologue et spécialiste de l’Antiquité de Inrap et bien vendu par Mary Bourgade, adjointe au maire de Nîmes déléguée à l’inscription Patrimoine mondial Unesco et aux monuments antiques. Questions puis table ronde conclusive viendront clore cette journée d’importance.

La fameuse mosaïque retrouvée pendant les fouilles de l'ancienne gendarmerie d'Uzès. (photo D. Gliksmann / INRAP)

Anthony Maurin

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